L’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial arrive à échéance | VIVA MÉDIA Skip to main content

Tandis que le 1er septembre approche à grands pas, beaucoup d’entreprises sont toujours privées de l’aide au loyer nécessaire à leur survie. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rappelle que l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) arrive à terme le 31 août et qu’aucune prolongation n’a été annoncée. Dans l’éventualité où ce programme serait prolongé, il continuerait de manquer sa cible si aucune modification n’y est apportée.En effet, pour y être admissibles, les PME doivent non seulement démontrer une baisse de revenus de 70 % pour les mois d’avril et juin, mais leurs propriétaires d’immeubles commerciaux doivent également accepter d’adhérer au programme.

« L’iniquité de ce programme n’est plus à démontrer. Aux quatre coins du pays, de nombreuses PME lancent un cri du cœur car elles n’ont toujours pas accès à l’aide nécessaire pour poursuivre leurs activités. Pensez-vous qu’il soit logique et juste qu’un commerce d’un côté de la rue survive, quand celui situé de l’autre côté ferme boutique simplement parce que la décision revient au propriétaire de l’immeuble ? » questionne François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Depuis des mois, la FCEI mène une campagne en faveur d’un meilleur soutien au loyer et demande de :

  • Permettre aux locataires d’accéder directement à la part de l’aide qui leur est destinée par le biais du programme, sans que cela ne dépende de la participation des propriétaires d’immeubles commerciaux;
  • Augmenter le montant convertible en subvention du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) de 25 à 50 %, ainsi que le plafond du prêt de 40 000 à 60 000 $ ;
  • Prolonger le moratoire sur les expulsions de locataires commerciaux pour couvrir les PME heurtées par la crise, et ce jusqu’à ce que l’aide au loyer soit corrigée.

« Lorsqu’on pense à ce programme, le mot qui nous vient à l’esprit est « frustration ». Maintenant, la grande question est de savoir si la ministre des Finances, nouvellement nommée, donnera aux propriétaires de PME un peu d’espoir en corrigeant cette injustice. Pour beaucoup, on parle de la survie même de leurs projets d’entreprise », conclut M. Vincent.

Mélanie Calvé

Journaliste

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