L’installation de clôtures pour gérer un troupeau pouvant s’avérer coûteuse, une compagnie australienne a conçu un collier connecté qui émet un signal sonore et une décharge électrique – au besoin – pour maintenir les vaches dans un endroit désigné.
Muni d’un émetteur GPS, le collier porté par les vaches permet de les déplacer, de les rassembler ou de les surveiller lorsqu’elles sont au pâturage. (Photothèque)
Le eShepherd (berger électronique), dispositif développé par Agersens, promet de « produire plus, tout en réduisant les coûts ». Il s’adresse principalement aux producteurs dont les terres s’étendent sur plus de 100 hectares. Géré via une application mobile, le collier permet de déplacer, de rassembler ou de surveiller les vaches dans une zone de pâturage déterminée.
Un GPS intégré à chaque collier permet de localiser l’animal, qui reçoit un signal audio lorsqu’il approche de la clôture virtuelle. Si la vache tente de franchir les limites, le collier émet une décharge électrique inférieure à celle d’une clôture électrique standard. Selon Agersens, une vache parvient à comprendre le fonctionnement du signal sonore en moins de 48 heures.
Le dispositif possède également des fonctionnalités qui permettent de repérer les zones de pâturage propices au broutage et de détecter si l’animal est immobile, en détresse ou en chaleur, notamment.
Intérêt au Québec?
L’idée de créer une clôture virtuelle répond à un besoin spécifique à l’Australie, soit celui de préserver certaines espèces autochtones comme les kangourous et les autruches, susceptibles de se blesser avec les barbelés des clôtures classiques. Avec l’utilisation du collier, le risque de lacérations et de blessures causées par une clôture est du coup éliminé.
Même si cette technologie ne semble pas être utilisée actuellement au Québec, elle pourrait être envisagée par des producteurs, compte tenu des coûts d’installation et d’entretien des clôtures. Le eShepherd coûte entre 60 et 90 $ selon la taille de l’animal, frais d’installation en sus.
Une collaboration spéciale avec La Terre de chez nous