« Le robot, c’est une merveille qui a changé notre vie! », s’exclame Véronique Pelland, épouse de Jérôme Quesnel, producteur agricole à la ferme Monespoir Inc. à Saint-Anicet. « Plus de train à faire matin et soir, les vaches vont maintenant elles-mêmes se faire traire par le robot, à l’heure qui leur convient. »
(Photothèque)
Leurs 50 vaches sont toutes munies d’une puce électronique dans le cou et circulent librement dans l’étable. Trois fois par jour, elles font la file devant le robot pour se faire traire. « Pour les éduquer au robot, il n’a fallu en moyenne que de 3 à 5 jours », dit Jérôme Quesnel, copropriétaire de la ferme. « Le système est muni de caméras et est relié 24 heures sur 24 à mon téléphone cellulaire. En tout temps, je sais ce qui se passe dans l’étable et je peux intervenir s’il y a lieu. »
À l’heure actuelle, le dixième des fermes laitières québécoises trait les vaches à l’aide d’un robot. « C’est tout un autre mode de vie sur la ferme, si je pense à la vie de mes ancêtres, ajoute Jérôme Quesnel. Je suis de la cinquième génération de producteurs agricoles sur cette ferme qui compte 100 hectares. Je suis très reconnaissant à mon père et à mon grand-père qui ont beaucoup travaillé afin que je puisse en arriver là. »
À la ferme Monespoir Inc., un second robot distribue la nourriture aux vaches. Pour dormir, elles ont chacune une litière de paille confortable. Il y a un grand souci de propreté à l’étable, elle est nettoyée mécaniquement à des intervalles réguliers durant la journée.
En production laitière, il faut toujours penser à la relève de taures. Une vache commence à produire du lait à 2 ans et se tarit à l’âge moyen de 6 ans. Durant sa grossesse qui dure 305 jours, il faut retirer la vache de la production laitière les 60 derniers jours et reprendre la traite deux jours après la naissance de son veau.
L’agriculture, c’est avant tout, une affaire de famille. On a besoin de la collaboration de tous, du plus jeune à l’aîné. Denise, la mère de Jérôme Quesnel, s’occupe de la comptabilité de l’entreprise avec l’aide du petit-fils Guillaume, 14 ans.
« Le robot, c’est mon employé modèle, dit Jérôme Quesnel. Il est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Il a amélioré beaucoup ma qualité de vie et celle de ma famille. J’espère le conserver un bon 20 ans! »
Denise St-Germain
Correspondante bénévole du Haut-Saint-Laurent