Figure bien connue dans le Haut-Saint-Laurent, Stéphane Gendron présente « Rapailler nos territoires », publié par Écosociété.
Rapailler nos territoires, un livre de Stéphane Gendron. (Photothèque)
Dans cet ouvrage, l’ancien premier magistrat d’Huntingdon sonne l’alarme. Selon ses dires, le monde rural est aux soins palliatifs. La facture sociale est consommée. Reconnu pour son franc parlé, M. Gendron ne fait pas exception à ses habitudes dans ce livre. Il expose la réalité qui trop souvent est mise sous silence. Agonie de la ruralité québécoise; désertification sociale et économique, vieillissement de la population, crise climatique, explosion de la détresse psychologique et dépossession du territoire au profit d’une poignée de riches propriétaires, M. Gendron y va de ses réflexions.
« Le modèle d’occupation du territoire est allé au bout de sa logique, dit-il. Nous avons les deux pieds dans le cercueil et il faut agir avant qu’on nous claque le couvercle dessus. Devra-t-on fermer les Îles-de-la-Madeleine? Qu’attendons-nous pour abolir la taxe foncière qui appauvrit les municipalités les moins nanties? Pourrons-nous encore cultiver la terre lorsque les fermes usines de banlieues se seront tout approprié? Comment intégrer les néoruraux sans confrontation? Qui osera abolir la Commission de la protection du territoire agricole et retirer le droit de veto à l’agriculture? Le mirage du pouvoir aux régions a assez duré. »
Le livre de Stéphane Gendron est disponible en librairie depuis le 31 mai. Dans celui-ci, M. Gendron lance un plaidoyer qui pourrait bien être celui de la dernière chance pour la ruralité québécoise et canadienne.