Selon les prévisions d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), le revenu net agricole en 2024 pourrait connaitre un recul de 86,5 %, lui qui a déjà diminué de 49,5 % en 2023.
Les prévisions d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), démontre que le domaine agricole connaitra un recul considérable de son revenu net agricole en 2024. (Photothèque)
Au Québec. AAC prévoit que le revenu net agricole québécois passera de 959 M$ en 2022 à 487,1 M$ en 2023 (-49,2 %) et à 66 M$ en 2024 (-86,5 %). Ces statistiques inquiétantes n’ont jamais été aussi basses.
Depuis 2022, l’Union des producteurs agricoles (UPA) insiste pour dire que l’avenir des entreprises agricoles québécoises est plus fragilisé que jamais en raison de pressions économiques, territoriales, climatiques et environnementales inégalées. Selon UPA, il faut agir. Les deux paliers de gouvernement ne peuvent plus reporter leurs interventions. Il est urgent de mettre sur pied un vaste chantier sur l’ensemble des programmes de gestion des risques de l’entreprise puisque les programmes actuels ne permettent plus de gérer efficacement les risques climatiques, les maladies qui s’attaquent aux cultures, l’inflation et l’instabilité des marchés.
Pour Martin Caron, président général de l’UPA, il est aussi impératif de rehausser de façon significative les budgets, le soutien, l’accompagnement, les mesures et les programmes destinés aux productrices et producteurs ainsi qu’aux entreprises de la relève ou en démarrage. « Maintenir à moins de 1 % du budget de l’État les ressources dévolues au secteur agricole (tant au fédéral qu’au provincial), indépendamment des annonces, des programmes et des mesures récentes pour faire croître l’autonomie alimentaire, n’est tout simplement plus une avenue viable et soutenable », explique M. Caron.
Toujours selon le président général, l’annonce de l’AAC confirme ce que les productrices et producteurs disent depuis deux ans, soit qu’ils vivent très difficilement le contexte économique actuel. « Aujourd’hui, les préoccupations de nos membres vont au-delà de la rentabilité, de la compétitivité et de la pérennité. Pour des milliers d’entreprises, c’est carrément de survie dont il est question. Le visage de nos campagnes pourrait être méconnaissable à très brève échéance si rien n’est fait », a conclu M. Caron.