TGOD bientôt prêt pour la vente de cannabis | VIVA MÉDIA Skip to main content

Entrer chez The Green Organic Dutchmen (TGOD) est une expérience particulière. Tout de suite, les dirigeants et employés parlent de l’importance de la culture biologique, et du respect des plus hauts standards de l’industrie pharmaceutique. Ils sont fiers de participer à l’essor de cette nouvelle industrie, fiers d’offrir un produit de qualité.

(Photo : Mona Rochon)

Cette entreprise canadienne possède une serre en Ontario. Celle qui est présentement en construction à Salaberry-de-Valleyfield sera la plus grande serre au Québec, parmi les 5 plus grandes au Canada. À terme, la serre occupera environ 125 m sur 750 m. Elle sera entièrement automatisée, et fera non seulement de la production en vue de la vente, mais aussi de la recherche et du développement.

TGOD prévoit embaucher entre 250 et 300 employés quand l’usine sera complétée. À l’automne 2019, ce seront environ 80 employés qui travailleront afin de cultiver les premières fleurs de cannabis produites dans la capitale du Suroît.

Phase 1 : Une transition sur plusieurs mois

La serre de floraison sera occupée graduellement, sur plusieurs mois. C’est-à-dire que l’on hébergera des plants en floraison dans l’une des 12 baies pendant 6 à 8 semaines avant d’en occuper une seconde. Ceci permettra de commencer la vente de cannabis même si la serre n’est pas complétée. Comme il s’écoulera presque un an entre la première floraison et l’occupation de la serre entière, il sera possible pour les employés de s’assurer du bon fonctionnement de chaque procédé robotisé. « Il va y avoir beaucoup de rodage pendant la première année », confie James Daughters, chef des cultures chez TGOD. À terme, la serre abritera environ 5 millions de plants.

Cannabis thérapeutique

TGOD s’adresse à un marché thérapeutique. C’est donc dire qu’il n’approvisionnera pas la SQDC, à moins d’une entente. Le vice-président horticulture David Bernard-Perron ne s’en cache pas, il vise le marché du récréatif à moyen terme. « La méthode de production est la même, que l’on parle de cannabis thérapeutique ou récréatif », explique-t-il. Pour l’instant, chaque filière a son réseau de distribution et des règles qui sont propres à chaque filière. Mais rien n’empêche qu’éventuellement, l’entreprise puisse avoir accès au marché récréatif via la SQDC.

Les installations permettront de faire la transformation du cannabis, dans les limites de ce que la loi permet. TGOD ne produira donc aucun produit comestible contenant du cannabis produit avant octobre 2019. Pour les autres produits — les huiles et vaporisateurs — ils sont déjà permis et accessibles aux clients qui consomment du cannabis thérapeutique.

Sécurité maximum

Plusieurs sont inquiets de voir une entreprise de culture du cannabis s’installer à Salaberry-de-Valleyfield. Le vice-président au marketing Andrew Pollock assure que les citoyens n’ont pas à s’en faire. « La sécurité est assurée par un système à la fine pointe de la technologie », assure-t-il. Les trafiquants potentiels n’ont qu’à bien se tenir : tout sera mis en œuvre pour les empêcher d’entrer sur le site et d’avoir accès aux serres. « Nous sommes très conscients des risques. Les autorités seront avisées en temps réel, en cas d’entrée par effraction et des actions immédiates seront prises », poursuit Monsieur Pollock.

Mona Rochon

Journaliste

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