Le visage de la pauvreté au Québec : les aînés plus nombreux | VIVA MÉDIA Skip to main content

Dans les derniers jours, le Centre d’action bénévole L’Actuel publiait un communiqué très intéressant sur une réalité peu connue dans la région : le visage de la pauvreté en 2019. Selon ce même communiqué, les aînés vivant sous le seuil de la pauvreté seraient à la hausse. Voici donc quelques données plutôt préoccupantes.

En 2018-2019, 17 % des utilisateurs des dépannages alimentaires de L’Actuel avaient plus de 60 ans.

« C’est toujours triste quand un citoyen doit se tourner vers nos services de dépannage alimentaire. La pauvreté n’épargne personne, même nos aînés qui méritent un peu de quiétude. La maladie, la perte d’un emploi et la retraite sont des situations où les revenus sont diminués et où des citoyens peuvent avoir besoin d’un petit coup de main de notre part », souligne Stéphanie Aubert, intervenante aux dépannages pendant plus de 10 ans et maintenant chef des services aux individus par intérim à L’Actuel.

Des statistiques à l’appui

Appuyant cette affirmation sur des faits, L’Actuel rapportait les statistiques suivantes :

Selon l’Institut de la statistique du Québec, le nombre de personnes à faible revenu est plus élevé chez les personnes âgées de 60 à 64 ans (17 % en 2010), comparé à celles âgées de 25 à 54 ans, et même celles âgées de 55 à 59 ans. De plus, selon les données du Collectif pour un Québec sans pauvreté, une personne sur quatre vivant seule ne réussit pas à subvenir à ses besoins.

« Ces chiffres sont inquiétants lorsqu’on pense que dans Vaudreuil-Soulanges 23 % des aînés de 65 ans et plus vivent seuls. On peut donc penser que de nombreux aînés ne mangent pas à leur faim ou doivent s’endetter pour manger », avance Stéphanie Aubert.

Que veut dire sous le seuil de la pauvreté?

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a calculé que le revenu viable, c’est-à-dire le revenu à partir duquel il est possible de dire qu’une personne s’élève au-dessus du seuil de la pauvreté est de 27 205 $ pour une personne seule vivant à Montréal en 2019.

La mesure du panier de consommation (MPC) pour 2019 se situerait approximativement à 18 000 $ pour une personne seule, soit le montant pour subvenir aux besoins de base comme se loger, se vêtir et se nourrir. Les personnes âgées qui ont seulement comme revenu les montants des programmes publics reçoivent environ 18 000 $ à 21 000 $ par année. Si elles peuvent difficilement subvenir à leurs besoins, elles sont loin de pouvoir se sortir de la pauvreté.

« Venez nous voir si vous rencontrez des difficultés. Nous pouvons vous offrir du dépannage alimentaire, mais aussi d’autres services comme les cuisines collectives et des dépannages vestimentaires. Nous pourrons aussi vous aider à trouver d’autres services sur le territoire pour améliorer votre qualité de vie », conclut la directrice générale.

Nicola Di Narzo

Journaliste

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