La vitesse constitue le principal problème dans les municipalités | VIVA MÉDIA Skip to main content

Dans la plupart, voire dans toutes les petites municipalités de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, la sécurité routière est liée principalement aux vitesses excessives.

Beaucoup de municipalités de Vaudreuil-Soulages aimeraient que la vitesse soit diminuée à 50 km/h sur plusieurs artères. (Photo : Stéphane Fortier)

Il faut préciser, d’entrée de jeu, que les routes passant par plusieurs municipalités sont des routes numérotées, autrement dit, des routes qui sont sous la responsabilité du ministère des Transports (MTQ). Les municipalités ne peuvent donc décider elles-mêmes de réduire les limites de vitesse. Elles doivent passer par le MTQ. Et si une école est située sur une route provinciale, la limite de vitesse est de 50 km/h. Lorsqu’une école se trouve sur une rue qui est sous la responsabilité de la municipalité, elle peut elle-même décider d’établir la limite de vitesse, par exemple, à 30 km/h.

Rivière-Beaudette

« On se bat depuis des années avec le MTQ pour réduire la vitesse de 90 km/h à 70 km/h sur la 338 entre la frontière ontarienne et le chemin Ste-Claire. Ils l’ont finalement baissé à 80 km/h », explique Patrick Bousez, maire de Rivière-Beaudette. Il y a aussi le chemin St-Philippe et la route 325 où la visibilité est réduite à cause de la configuration. « Là encore il faut voir avec le MTQ. Nous avons demandé un clignotant orange à l’intersection pour réduire la vitesse », fait remarquer Patrick Bousez. À Rivière-Beaudette, comme dans la plupart des municipalités, c’est le conseil municipal qui fait les démarches pour améliorer la sécurité sur son territoire.

Sainte-Justine de-Newton

« Les gens se plaignent et nous avons déjà communiqué avec la Sûreté du Québec (SQ) parce que les automobilistes roulent trop vite. Normalement, sur la rue Principale (325), la limite de vitesse est de 50 km/h. Nous avons demandé au MTQ qu’il baisse la limite à 40 km/h, mais cela a été refusé », nous dit Gisèle Fournier, mairesse de Sainte-Justine-de-Newton. « Tout ce que l’on peut faire, c’est de demander à la SQ de resserrer la surveillance », d’ajouter la mairesse. Cette dernière indique que dans le secteur de la Station, notamment, les gens se sont plaints de la vitesse.

Saint-Clet

« Le maire rencontre régulièrement notre personne ressource à la Sûreté du Québec, et demande des patrouilles régulières dans les petites rues pour faire baisser la vitesse des gens, mentionne Nathalie Pharand, directrice générale de la Municipalité de Saint-Clet. Nous avons beaucoup de dos d’âne, presque dans chacune des petites rues parce que nous avons la sécurité de nos citoyens à cœur », soutient-elle.

À Saint-Clet, les routes 201 et 340 sont sous la juridiction du Ministère des Transports, et ils ont des règles concernant les limites de vitesse. « Notre dernière demande de baisse de vitesse sur ces routes a été effectuée en février dernier. Les demandes de ce genre ne sont pas nécessairement approuvées », fait remarquer la directrice générale.

Sainte-Marthe

« Nous avons eu des plaintes l’année dernière à propos de la vitesse. Nous avons eu des échanges avec notre parrain de la SQ et il y a eu des actions qui ont été prises », nous informe le directeur général Michel Bertrand à Sainte-Marthe. Résultat? La surveillance a été augmentée l’année dernière et au début de cette année. Les endroits plus à risque? « Le chemin St-Henri, là où notamment, les courbes augmentent le danger. Le conseil municipal a adopté une résolution pour réduire la limite de vitesse. Certaines sont à 70 km/h, d’autres à 80 km/h. Nous aimerions une baisse à 50 km/h au tronçon sud de la montée St-Henri. Nous avons également demandé qu’une zone de 50 km/h soit créée sur le chemin Ste-Marie. Nous sommes confiants que le MTQ accédera à nos demandes, car il faut préciser que, même si des routes sont de notre juridiction, nous devons tout de même passer par le MTQ », de dire Michel Bertrand qui ajoute que le conseil travaille sur l’installation d’un capteur de vitesse.

Pointe-Fortune

Ce qui inquiète les autorités municipales à Pointe-Fortune, c’est la précipitation qu’ont certains automobilistes à vouloir arriver au traversier avant son départ. « Les usagers du traversier augmentent leur vitesse exagérément dans ces cas et cela peut s’avérer dangereux pour les autres conducteurs et les piétons qui empruntent le chemin des Outaouais, révèle Jean-Charles Filion, directeur général de la Municipalité du Village de Pointe-Fortune qui croit que des panneaux indicateurs de vitesse ne seraient pas de trop. Nous avons fait installer des dos d’âne dans plusieurs quartiers résidentiels et là où se situe le CPE, nous avons installé des balises sur la bordure de la route pour ralentir la circulation. »

Saint-Lazare

À Saint-Lazare, il a aussi fallu adopter des mesures d’atténuation de vitesse, notamment dans le secteur Sainte-Angélique et Cité-des-Jeunes où la nouvelle école primaire Les Étriers en était à sa première année. « La limite de vitesse est passée à 50 km/h dans cette zone sur 540 mètres », aux dires de Daniel Boyer, directeur de la sécurité publique et de la sécurité incendie à la Ville de Saint-Lazare, là où travaille un comité consultatif en sécurité municipale.

« Il arrive que des résidents nous avisent que des intersections sont moins sécuritaires, à cause notamment de la visibilité. Nous agissons alors immédiatement, nous sommes toujours proactifs », rassure Paméla Tremblay, conseillère municipale et responsable du dossier de la sécurité à Saint-Lazare. Daniel Boyer rappelle que tout au long de l’année, la Ville de Saint-Lazare est régulièrement en campagne de prévention sur la sécurité.

Très-Saint-Redempteur

À Très-Saint-Rédempteur, demande a été faite pour réduire la vitesse sur les routes numérisées, comme la rue principale, afin de réduire la vitesse de 90 à 100 km/h. « Mais cela a pris 12 ans avant que MTQ accepte », fait remarquer Louise Héroux, directrice générale de la Municipalité. Pour elle, un clignotant orange angle montée du Bois-Franc et la route 325, s’impose également. « Mais il est rare que nous recevions des plaintes pour la vitesse excessive », ajoute Louise Héroux.

Saint-Polycarpe

À Saint-Polycarpe, la sécurité des piétons était primordiale. « La rue Élie-Auclair a été refaite au complet avec de nouveaux trottoirs », rappelle Jean-Yves Poirier, maire de Saint-Polycarpe. Ce dernier précise que les trottoirs ont été remis en état un peu partout et que à d’autres endroits, de nouveaux ont été aménagés.

Dans certains secteurs, comme l’angle Cholette et Bourgon, la visibilité était problématique et la Municipalité à fait tracer un lignage. « Nous avons également installé des balises sur le bord de la route toujours dans l’esprit de protéger les piétons. Il y a également un projet de trottoirs sur Ste-Catherine là où se trouve l’entrée de l’école secondaire Soulanges », d’ajouter le maire.

En ce qui a trait à la relation automobilistes et piétons, Jean-Yves Poirier assure que tant les automobilistes que les adeptes du vélo sont respectueux. « Sur le long du circuit des Écossais, des milliers de cyclistes (4000 à 5000 par année) y passent. Il faut donc s’assurer que tous soient en sécurité », affirme-t-il.

Stéphane Fortier

Journaliste

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