Dans Vaudreuil-Soulanges, des organismes soutiennent les proches aidants, particulièrement ceux qui viennent en aide aux aînés.
Lucie Gascon technicienne en loisirs au Parrainage civique Vaudreuil-Soulanges. Photo Stéphane Fortier
Le Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges offre différents services aux proches aidants de personnes aînées de 65 ans et plus en perte d’autonomie. Ces services visent à soutenir les proches aidants et les accompagner dans leur parcours en leur permettant notamment de reprendre leur souffle, de prendre du temps pour eux, de sortir de la maison, de décrocher un peu.
La mission première du parrainage civique est de jumeler des bénévoles avec des personnes aux prises, entre autres, avec une déficience intellectuelle. « Nous aimerions éventuellement faire du jumelage pour les aînés en perte d’autonomie. Cela permettrait également d’aider les proches aidants », mentionne Lucie Gascon, technicienne en loisirs au Parrainage civique.
Décrocher
En attendant, l’organisme offre un soutien individuel par le biais d’une intervenante sociale au bureau, mais aussi à domicile. Elle peut aussi se déplacer selon les besoins du proche aidant. « L’idée est de faire en sorte que l’aidant puisse penser à lui. Accueil, informations et formations, groupes de soutien et service de transport-accompagnement-bénévole, cafés-causeries et autres activités de loisirs, comptent parmi les services offerts aux proches aidants.
« Il y a clairement des besoins partout dans la région et la grandeur du territoire vient rendre les choses encore plus complexes à cause des distances. Cela nous oblige à mettre les bouchées doubles parce que nous n’avons qu’une seule intervenante », explique Lucie Gascon.
Incidemment, dès janvier, le Parrainage civique, en collaboration avec le Centre communautaire des aînés de Soulanges, situé à Saint-Polycarpe, organisera, une fois par mois, un groupe de soutien sous forme d’ateliers (formations, informations, discussions, témoignages) pour 8 à 10 personnes proches aidantes. À l’heure actuelle, le Parrainage civique soutient 70 proches aidants. « Si nous étions capables d’aider d’autres proches aidants comme ceux qui ont la charge de personne ayant une déficience intellectuelle et physique, par exemple, ce serait l’idéal », croit-elle.
Pour Lucie Gascon, une autre réalité subsiste, c’est le manque de blocs de répit soit quatre heures.
« Beaucoup nous appellent et nous font part de leurs besoins. Mais comme notre clientèle se limite aux aînés, nous ne pouvons pas répondre à tous positivement, mais jamais notre clientèle n’est délaissée, toutefois », assure Lucie Gascon.
Journée spéciale
Texte courant : Le 10 novembre prochain, Le Centre d’action bénévole de Valleyfield, en collaboration avec les Aidants naturels du Haut-Saint-Laurent, la Société Alzheimer du Suroît, le Parrainage civique de Vaudreuil-Soulanges et le Centre d’action bénévole du grand Châteauguay, vous convient à la 14e édition de la Journée des proches aidants du Sud-Ouest.
L’activité se déroulera le vendredi 10 novembre prochain de 9 h 30 à 15 h au 222, rue Alphonse-Desjardins à Salaberry-de-Valleyfield. Au programme, conférence Un peu de répit pour moi aussi,i par Denis Carignan, après-midi danse en ligne au rythme de chansons populaires animé par Carl Gauthier. Aussi, sur place, les kiosques des ressources du milieu, repas chaud servi et possibilité de massage. On peut se procurer un billet au coût de 10 $ auprès des organismes participants. Pour de plus amples renseignements, veuillez composer le 450 373-2111.
Une aide indispensable du GRAVES
Texte courant : Le Grand Rassemblement des Aînés de Vaudreuil et Soulanges (GRAVES) est un organisme à but non lucratif qui contribue à rompre l’isolement ainsi qu’à développer et maintenir le pouvoir d’agir des aînés de 50 ans et plus, en intervenant dans leur milieu de vie par le biais de services d’information, de soutien et d’accompagnement.
Il est donc une source d’aide précieuse pour les proches aidants puisqu’il leur offre un service de répit. Le service répit vise une aide à long terme afin de prévenir l’épuisement chez le proche aidant et maintenir le plus longtemps possible les capacités de la personne aidée.
« Une accompagnatrice ayant reçu une formation spécialisée par le Regroupement des Organismes montérégiens d’Aidants naturels (ROMAN) peut consacrer de quatre à huit heures à un proche aidant. Ce dernier peut ainsi se reposer, se changer les idées. Et lorsque l’on parle de répit stimulation, il s’agit en fait de donner un peu d’exercice au cerveau d’où le mot stimulation et permet de retarder la perte de capacité au niveau cognitif », explique Anne Déziel, responsable du répit aux proches aidant du GRAVES.
Cette aide apportée aux proches aidants est significative, selon Anne Déziel. « Nous constatons un gros changement. Ça aide vraiment l’aidant qui vit de l’épuisement », affirme-t-elle.
Le budget du GRAVES lui permet de venir en aide à 35 aidants. « Nous ne prenons que des proches aidants qui soutiennent une personne vivant une perte au niveau cognitif. Cela laisse beaucoup de besoins à combler puisque nous ne pouvons aider les cas de déficience physique ou intellectuelle. Je dois en refuser régulièrement et j’en vois tous les jours de cas qui ont besoin de répit et que l’on ne peut soutenir », fait savoir Anne Déziel qui croit qu’il devrait y avoir différents volets d’aide pour les proches aidants comme la perte physique et ceux qui sont en fin de vie. Elle déplore qu’il n’y ait pas beaucoup de ressources dans ces volets.