Après un week-end ponctué de nombreux suivis effectués par les pompiers et les employés de la ville de Hudson, de corvées de remplissage de sacs de sable très productives, de la présence de Peter Schiefke, député fédéral de Vaudreuil-Soulanges, et de la visite de Marilyne Picard, députée de Soulanges et de Christian Dubé, ministre responsable de la Montérégie, c’est un lundi relativement calme qui se déroule sous le soleil.
La rue Rousseau dans le secteur ouest de Hudson est de nouveau durement éprouvée par les inondations cette année.
Mais la bataille est loin d’être gagnée, alors que la rivière des Outaouais a atteint et même dépassé, par endroits, les niveaux record de 2017.
– On reste toujours sur nos gardes et en état d’alerte constante puisque malheureusement, on pourrait atteindre un nouveau plafond dans trois ou quatre jours, indique Philippe Baron, directeur du Service des incendies. Les précipitations annoncées et, surtout, des rafales venant du nord-est pouvant atteindre 50 à 60 km/heure ne contribueront pas à une décrue des eaux. L’accalmie relative que l’on connaît aujourd’hui est toutefois appréciée.
Le bilan se maintient, en date d’aujourd’hui, lundi, à 61 maisons isolées et/ou inondées et à 196 personnes affectées, dont quatre d’entre elles prises en charge par la Croix-Rouge.
Les rues Amity, Rousseau, Halcro, Yacht Club, Wharf et Chipman’s Point restent toujours fermées à la circulation, sauf pour les résidents des secteurs inondés, de même que la rue Main, entre Bellevue et la Montée Manson.
– Nous avons une réserve de 1400 sacs de sable et aucune corvée de remplissage n’est envisagée à court ou moyen terme, ajoute Philippe Baron. Je tiens encore une fois à souligner l’extraordinaire collaboration des bénévoles qui ont répondu à l’appel au cours des trois derniers jours, sans oublier toutes les provisions généreusement offertes par des résidents et des restaurateurs des environs.
Les autorités ont annoncé que la navigation de plaisance est interdite sur la rivière des Outaouais, entre le barrage de Carillon et le lac des Deux-Montagnes, jusqu’à nouvel ordre.
De plus, l’utilisation de drones est formellement interdite dans un rayon de 9 km au-dessus des zones sinistrées sauf avec autorisation spéciale de la Sécurité publique du Québec et de Transports Canada. Les drones représentent un risque pour la sécurité des hélicoptères militaires en mission de reconnaissance au-dessus des zones en question et les contrevenants s’exposent à des amendes sévères et/ou même à une peine d’emprisonnement.
Céline Pilon
Collaboration spéciale