Malgré certaines informations rapportées sur la décrue des eaux, le directeur du service d’incendie de Rigaud, Daniel Boyer, se veut catégorique; ce n’est pas encore le moment de parler même si le niveau de l’eau semble se stabiliser et demande de rester bien « vigilant ».
« Il y a beaucoup d’incertitudes actuellement, le niveau est stable, mais pourrait être à la hausse dans les prochaines heures ou les prochains jours », a-t-il exprimé.
Lors de son point de presse quotidien le 2 mai, M. Boyer a indiqué que le débit enregistré à la Centrale le Carillon se situe tout près de 9400 mètres/3 pour une cinquième journée de suite. En début de semaine, on parlait même possiblement de 10 400 m/3, mais les prévisions ont été revues à la baisse.
En 2017, le débit de la Centrale avait atteint une pointe de 9100 mètres/3 pendant quelques heures avant de redescendre tout près de 8800 mètres/3.
« Cette année, ça fait maintenant cinq ou six jours que nous sommes aux alentours de 9400, donc c’est une situation bien différente ».
Pour cette quinzième journée des opérations, le niveau de l’eau de la rivière des Outaouais se maintient entre 25 mètres et 25,06 mètres, encore bel et bien au niveau de la crue centenaire.
« Ça ne se retire pas et ça ne monte pas. Par contre, ce qu’on retient, c’est que l’eau restera à ce niveau sur une longue période », a-t-il précisé.
En plus d’annoncer des précipitations et des rafales de 40 km/h, les partenaires du Service d’incendie ont ajouté que le bassin versant de la rivière des Outaouais continue à se remplir d’environ 12 centimètres par jour et les autorités devront éventuellement ouvrir les valves pour réduire l’eau, ce qui aura un impact sur la région.
« Est-ce que ce sera majeur, je ne crois pas, mais certainement ça l’empêchera l’eau de se retirer dans les prochains jours? »
Pour l’instant, 262 maisons sont encore sous surveillance, 261 maisons sont touchées, 101 sont isolés et 103 familles sont prises en charge par la Croix-Rouge.
La navigation est toujours interdite sur la rivière des Outaouais.
Des patrouilles de la Sûreté du Québec guettent les secteurs inondés afin de surveiller les maisons.