Elle est « elle » parmi les « luis » | VIVA MÉDIA Skip to main content

Stéphanie Virgilio est un véritable vent de fraîcheur. La femme de 36 ans pratique dans le domaine de la coiffure depuis plusieurs années. Cependant, il ne faut pas croire qu’elle est coiffeuse. Elle est plutôt une artiste de la lame.

À des années lumières d’être la coiffeuse type, Stéphanie Virgilio a fait sa place dans la coiffure pour homme. D’ailleurs, même si elle est diplômée en coiffure, sa clientèle est composée exclusivement d’hommes. Elle se décrit même comme étant une « One of the boys ».

Les confidences

Régulièrement, les coiffeuses sont également des confidentes, des psychologues sans diplôme. Celle qui se décrit comme une barbière ou comme une barbeuse, comme l’ont surnommé certains clients, explique que ce n’est pas parce que sa clientèle est composée d’hommes que cela est différent.

« Ce sont mes boys, mes gars, mes amis, expose Stéphanie Virgilio pour parler de ses clients. Il y a des gars de l’extérieur qui viennent dans notre salon juste pour jaser pendant que je taille leur barbe. Ils ne me voient pas comme une femme et je ne joue pas de jeu. Je reste moi-même et ce n’est pas parce que je suis une femme que les blagues ou les confidences grivoises n’ont pas lieu. Parfois, les oreilles me saignent. »

La copropriétaire de l’entreprise Patbershop à Salaberry-de-Valleyfield, n’hésite pas pour dire que les domaines plus traditionnels ne l’ont jamais attirée. « J’ai eu plusieurs emplois avant de trouver ce qui me passionnait réellement. Mais, c’était toujours dans un domaine dans lequel j’étais entourée par des hommes. J’ai même travaillé en construction. »

C’est un non

Parfois, des clients qui ne sont pas des réguliers proposent des invitations à Stéphanie Virgilo. Elle s’empresse alors de fixer les limites. « C’est non, dit-elle avec conviction. Je suis là pour travailler. C’est très rare que ça arrive puisque ma clientèle est pratiquement composée de gars qui viennent au salon chaque semaine, mais, lorsque je reçois une invitation, je décline. J’aime avoir du plaisir en travaillant, mais ça s’arrête là.

(Photothèque)

Steve Sauvé

Journaliste

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