À la suite de la nouvelle en lien avec le terrain du futur Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, VIVA média a décidé de contacter un médecin.
l’Hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield. Photothèque
Oeuvrant principalement à l’Hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield, Docteure Marion Bédard se dit attristée de cette nouvelle qui risque de créer des délais quant à la réalisation du futur hôpital.
« C’est certain que les hôpitaux de Valleyfield et du Lakeshore sont engorgés. Nous voyons plusieurs de nos patients qui se rendent à Hawkesbury pour éviter l’engorgement des urgences et la lenteur des services. La venue de cet hôpital est une promesse d’un avenir meilleur pour les patients. Ce sont eux qui écopent le plus de cette situation », dit-elle avec compassion et empathie.
Les défis au quotidien
Dans son travail au quotidien, elle avoue que de prendre la décision d’envoyer un patient à l’urgence devient un dilemme et un problème. À la base, l’Hôpital de Valleyfield recueille une population beaucoup trop dense pour ses capacités. Ainsi, Vaudreuil-Dorion étant en expansion démographique, le nouveau centre hospitalier devient un impératif.
« La population garde l’impression de ne pas être bien desservie. Cette annonce a été très mal faite. La population reste sans solution. La mauvaise nouvelle est lancée sans donner de suites possibles. Il ne faudrait surtout pas que la population et les médecins impliqués se démobilisent par rapport à cette future construction. Les médecins sont souvent surchargés et les infirmières aussi. Le nouvel hôpital ne réglera pas tout, cela est certain. Cependant, reculer sur un tel projet n’aidera pas la situation », ajoute-t-elle.
Docteure Bédard reconnaît les défis de trouver des nouveaux médecins et des infirmières, par contre, elle sait aussi qu’un nouvel hôpital exerce souvent un pouvoir d’attraction.
« C’est certain que pour l’instant il manque beaucoup de pièces au casse-tête. Il est difficile de saisir où tout cela s’en va. J’ai hâte de voir les solutions possibles. Les gens doivent continuer à y croire. J’insiste et contresigne, les patients sont les grands perdants », conclut la jeune médecin qui a accepté l’entrevue malgré son seul congé en 12 jours consécutifs de travail.