Depuis 2010, une Québécoise du nom de Marie-Hélène Dubé a fait de la réforme de l’assurance-emploi en cas de maladie grave son cheval de bataille. Six ans plus tard, 600 000 Canadiens sont derrière elle et exigent un changement.
Marie-Hélène Dubé a reçu un diagnostic de cancer à 32 ans. Puisqu’elle n’avait pas d’assurance-emploi contractée dans le privé, elle n’a bénéficié que des 15 semaines de prestations prévues par le gouvernement fédéral, comme la Perrotoise Ann Peterson. Elle s’est endettée, allant jusqu’à refinancer son hypothèque pour couvrir ses dépenses.
Devant le non-sens de la loi fédérale sur l’assurance-emploi, elle a amorcé une pétition pancanadienne sur Internet. Cette pétition demande au gouvernement fédéral d’amender l’article de loi 12(3), datant de 1971, afin que les personnes atteintes de maladies graves puissent recevoir plus de quinze semaines de prestations. Visiblement, son message a trouvé de nombreux échos.
Une réalité partagée par plusieurs
Au www.petitionassuranceemploi.com, Marie-Hélène Dubé explique entre autres que 70 % des Canadiens n’ont pas d’assurance privée pour faire face à une maladie grave. Aussi le Canada est-il le seul pays du G8, avec les États-Unis, à offrir moins que 52 semaines de prestations à une personne atteinte d’un cancer.
« Nous avons un gouvernement qui parle beaucoup de l’importance de faire rouler l’économie. Mais un citoyen qui se retrouve endetté après la maladie ne fait pas rouler l’économie. Si tu investis dans tes citoyens pour leur permettre de se soigner dans la dignité, pour qu’il soit capable ensuite de retourner travailler et de payer des impôts et des taxes, c’est toute la société qui en sort gagnante », exprime Marie-Hélène Dubé dans une vidéo diffusée sur son site.
Aujourd’hui, la pétition en faveur d’une réforme de l’assurance-emploi a été signée par 600 000 personnes, partout au Canada.