La mairesse de Très-Saint-Rédempteur, Julie Lemieux, fait partie d’un livre destiné aux enfants de 9 à 12 ans pourtant sur les 108 Canadiennes, d’hier à aujourd’hui, qui ont marqué l’histoire du Canada.
Julie Lemieux, mairesse de Très-Saint-Rédempteur a été la première élue trans au Canada. (Photo: Y’a du monde à la messe)
Julie Lemieux avoue avoir appris la nouvelle avec stupéfaction. Elle n’avait pas été approchée pour faire partie du livre. Elle ne savait même pas qu’un projet du genre était en court de création. « Je suis très émue, confie Mme Lemieux. J’ai appris la nouvelle en consultant mes courriels. Par la même occasion, j’ai appris que je faisais partie des 108 Canadiennes qui avaient cassé la glace et marqué l’histoire. »
Mme Lemieux dispose de très peu d’informations sur le livre qui sera disponible dès le 7 avril prochain. Cependant, elle sait qu’elle fait partie des 20 femmes qui figureront sur la page couverture. « Je capote, dit-elle en riant. Je me retrouve sur la même page couverture que Julie Payette et Margaret Atwood. Je crois sincèrement que malgré nos différences, qu’il est possible d’atteindre les sphères décisionnelles. Pour moi, faire partie de cet ouvrage, c’est comme de dire aux gens de ne jamais abandonner. »
Le parcours de Julie Lemieux est inspirant. Première femme trans élue en politique au Canada, elle a su surmonter les préjugés et les épreuves afin de faire son chemin. « Présentement, il est possible de voir des personnes trans à la télé, indique Julie Lemieux. Mais, j’aimerais aussi que ça sorte du domaine artistique. Je connais des avocates trans, des médecins, des enseignantes et plusieurs ingénieurs. »
Depuis son élection en 2017, Julie Lemieux a reçu quelques honneurs. Cette même année, elle avait été nommée en 12e position du classement Rocket woman of the year du magazine Châtelaine à Toronto. Elle a devancé au classement Shania Twain (chanteuse), Caroline Ouellette (joueuse de hockey) et la docteure Danielle Martin.
« C’est drôle parfois, souligne celle qui a entamé sa transition à l’âge de 29 ans. Depuis 2017, je suis plus reconnue dans le Canada anglais qu’au Québec. C’est spécial pour une charpentière-menuisière et ébéniste comme moi. Lorsque quelque chose comme cela arrive, que ce soit le livre ou bien le classement du magazine Châtelaine, je suis toujours surprise. »