Deux jeunes cinéastes de Vaudreuil-Soulanges ont participé récemment à la 4e édition de l’événement Kinorino qui, quelque fois par session, lance le défi à de nombreux universitaires de créer un court métrage à partir d’un thème imposé.
Philippe, Olivier (au centre) et leur équipe sur le plateau de l’une de leur dernière production
Olivier Jean et Philippe Martel-Bélanger explorent la possibilité de voir naître un projet similaire près de chez eux.
Les deux étudiants habitent maintenant sur l’île de Montréal où ils ont déménagé ensemble pour se rapprocher de leur université. Ayant peu de temps, ils n’envisagent pas encore de mettre sur pied un projet d’envergure tel que Kinorino.
Traduit de l’allemand, kino signifie « cinéma », et c’est justement des passionnés du 7ᵉ art qu’il faut pour qu’une initiative comme celle-ci prenne son envol.
Philippe doute justement de l’appui qu’un projet de cinéma recevrait: « Ce qu’on doit se demander, c’est est-ce que les citoyens répondraient à l’appel pour regarder et encourager des films amateurs, est-ce qu’il y aurait au moins un petit engouement ? […] quelque chose est sûr, c’est que sans personne d’assez motivée pour faire du cinéma, il ne peut pas y avoir de projet comme Kino. »
De son côté, Olivier explique qu’il est selon lui peu probable de voir éclore la scène cinématographique de la région dans un court ou moyen terme.
« À moins d’un support monétaire et d’un développement de la culture chez les jeunes, c’est selon moi impossible », explique le réalisateur. « Il faudrait qu’on expose les jeunes à l’audiovisuel plus tôt dans leur parcours artistique à l’école », ajoute-t-il. Ainsi, l’intérêt vis-à-vis des caméras et du cinéma en général serait bien plus développé.
Créer à l’école comme piste de solution
L’autre avenue intéressante proposée par Philippe serait de créer un partenariat avec les écoles du coin. Il pense qu’en faisant du cinéma en parascolaire et accompagné d’un enseignant motivé, de belles créations pourraient émerger.
Olivier abonde dans le même sens : « C’est certain qu’une ville comme Vaudreuil ou Valleyfield ne sera jamais ancrée dans la communauté artistique comme Kinorino qui est directement en lien avec des étudiants en cinéma de Montréal, mais il faut bâtir un public et une notoriété avant de passer à des soirées de projections et éventuellement à un petit festival amateur, à moins que ça soit organisé entièrement par une école comme le CÉGEP de Valleyfield ou la Cité-des-Jeunes. »
À cette école secondaire justement, Éric Filiatreault a déjà épaulé une équipe qui désirait se lancer dans la production d’un court-métrage en parascolaire.
« Il nous faisait voir d’autres facettes de notre scénario […] il a été un très bon mentor dans le domaine », raconte Olivier Loignon qui a participé à l’atelier de M. Filiatreault lorsqu’il était en secondaire 5.
Il s’agit donc là d’une expérience qui pourrait être répétée dans l’avenir et qui pourrait