Survol de l’histoire de la famille derrière le Marché Richelieu, une épicerie qui a servi la communauté de Sainte-Anne-de-Bellevue depuis 85 ans.
Crédit photo : Site web de DepQuébec
C’est dans les années 1930 que Lucien Richard, père de Raymond Richard et grand-père de Daniel, François et Bruno Richard, a ouvert une épicerie située sur la rue Legault. Quelques années plus tard, il a acheté un nouveau local en biais de la première. En 1999, la famille Richard a bâti le magasin qui est aujourd’hui situé sur la rue Saint-Pierre, toujours à Sainte-Anne-de-Bellevue.
Cette épicerie est donc passée de génération en génération dans la famille Richard. Dès leur adolescence, Daniel et Bruno y ont travaillé, pour être rejoints, quelques années plus tard, par leur frère François. Leur père, Lucien Richard a quant à lui pris la relève de son propre père et y a travaillé jusqu’à ses 80 ans.
Bruno Richard se souvient que dans son enfance, d’autres épiceries se trouvaient à Sainte-Anne-de-Bellevue. Cependant, jusqu’au 15 janvier dernier, il n’en restait qu’une seule pour offrir ses services à la population.
Des Richard à la coopérative Solidarité de Bellevue
La famille Richard a consacré sa vie au Marché Richelieu. En effet, leur investissement aura duré près de 45 ans pour Daniel et près de 40 ans pour François et Bruno Richard. L’épicerie a passé entre les mains de la coopérative Solidarité de Bellevue en janvier 2020. Les frères Richard ont pris la décision de se retirer après plusieurs dizaines d’années de travail. « On était rendu là, on voulait passer à autre chose », souligne Bruno Richard. C’est avec l’aide de METRO que la famille s’est fait approcher par la coopérative. Ce dernier serait le franchiseur de la bannière Marché Richelieu.
Un choc pour la famille Richard
Bruno Richard aurait appris la nouvelle par sa fille avant de se rendre au Marché Richelieu pour en savoir davantage. « Il y avait deux personnes de la Coop qui étaient là disant que ce n’était plus rentable. C’était un choc », exprime-t-il
Le mardi 17 janvier dernier, le syndicat était présent sur place. En effet, selon M. Richard, la cause de la fermeture subite de l’épicerie serait une faillite. Ce dernier explique que bien que la famille Richard soit encore propriétaire du bâtiment, le bail serait avec METRO. La coopérative aurait donc acheté le fonds de commerce. « Le syndic de faillite était au magasin le 16 janvier pour faire l’évaluation des biens à l’intérieur du magasin ». En effet, selon les informations obtenues par METRO, une faillite serait la cause de la fermeture de l’épicerie. Bresse syndics inc. aurait été nommés afin de procéder à la vente des actifs de la coopérative.
C’est donc une page qui se tourne pour les gens la ville. « Ce qui nous fait de la peine c’est pour le monde de Sainte-Anne. C’est dommage pour eux, c’est dommage pour les employés. Pour une ville comme Sainte-Anne-de-Bellevue, c’est un choc de ne pas avoir son épicerie », souligne M. Richard.