La situation politique du shutdown qui frappe les États-Unis en ce moment n’affectait d’abord que Washington et les employés fédéraux, mais la situation alarmante commence à affecter l’économie nationale.
Photo : Nicola Di Narzo
C’est Jamie Dimon, président de la multinationale JP Morgan, la banque américaine d’investissement et de services financiers, qui sonne l’alarme. Si la situation persiste, cela risque d’affecter la croissance économique. Le shutdown commence donc à mettre en péril de nombreux foyers.
Si une telle situation affectait le Canada?
« Les chiffres sont alarmants au Québec et au Canada. Les gens sont surendettés nombreux vivent de chèque en chèque, sans avoir aucune réserve de côté. Les conséquences d’un shutdown seraient horribles. Les délais auprès des instances gouvernementales sont déjà énormes. Avec un shutdown… je ne veux même pas y penser », confie Ante Kumanovic, fiscaliste à Vaudreuil-Dorion.
Des statistiques
Parmi les chiffres alarmants, Statistiques Canada, mentionne que la dette contractée sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages s’est chiffrée à 177,5 %. Cela se traduit par une dette de 1,78 $ pour chaque dollar de revenu disponible.
Les statistiques démontrent d’ailleurs que seulement 15,4 % des personnes âgées de 35 à 44 ans étaient exemptes de dettes en 2016.
Pour les faillites les taux ne semblent pas augmenter et se maintiennent autour de 4 %.
Des conseils
Interrogé sur la question, outre la situation des États-Unis, M. Kumanovic rappelle l’importance de bien gérer ses avoirs et de prévoir financièrement les imprévus de la vie. Une perte de travail, un accident de travail, un drame familial… sont souvent synonymes de catastrophe économique.
« Les gens devraient prévoir au minimum un six semaines de salaires accumulés comme réserve financière. De nombreux moyens existent pour mettre de l’argent de côté. Les CELI en sont un bon exemple. C’est une façon de maximiser les investissements et peuvent devenir une aide en cas d’urgence puisque non imposable » ajoute le fiscaliste.
Selon le fiscaliste, il s’agit donc d’établir un budget pour éviter le surendettement et de ne pas vivre au-dessus de ses moyens. « C’est important de prévoir le pire puisque nous vivons dans une précarité beaucoup plus grande qu’autrefois. Les entreprises ne gardent plus leurs employés comme autrefois. La réalité du même emploi pour 25-30 ans n’existe plus. Il faut donc éviter de vivre sans fond prévisionnel et comme si notre avenir était assuré par notre prochain chèque », conclut M. Kumanovic.