Ventes résidentielles et inscriptions : Une chute record au pays en avril 2020 | VIVA MÉDIA Skip to main content

Selon les statistiques publiées aujourd’hui par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles et les nouvelles inscriptions ont baissé de plus de la moitié au pays en avril par rapport à mars 2020.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont connu une chute record de 56,8 % en avril 2020, par rapport à un mois de mars déjà plombé. Le confinement attribuable à la COVID-19 semble avoir refroidi l’ardeur d’une majorité des acheteurs et des propriétaires-vendeurs.

Les transactions ont diminué d’un mois à l’autre à l’échelle du pays. Sur les grands marchés canadiens, les ventes ont reculé de 66,2 % dans le Grand Toronto, de 64,4 % à Montréal, de 57,9 % dans le Grand Vancouver, de 54,8 % dans la vallée du Fraser, de 53,1 % à Calgary, de 46,6 % à Edmonton, de 42 % à Winnipeg, de 59,8 % à Hamilton-Burlington et de 51,5 % à Ottawa.

Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 57,6 % d’une année à l’autre, atteignant un plancher jamais vu en avril depuis 1984. Les grands marchés ont affiché des diminutions similaires à celles d’un mois à l’autre, soit de l’ordre de 55 % à 70 %.

« Jamais dans notre histoire récente nous n’avons dû composer avec les effets généralisés d’une pandémie, qui bouleversent le quotidien de tout le monde et nous forcent à changer de cap et à nous ajuster à notre nouvelle réalité », déclare Costa Poulopoulos, président de l’ACI. « Nos membres d’un bout à l’autre du pays continuent de respecter les directives et les conseils des gouvernements pour assurer la sécurité de leurs clients. Nous avons adopté de nouvelles technologies nous permettant de poursuivre les visites de propriétés et de remplir les documents requis de manière virtuelle. Pendant cette période sans précédent, les courtiers et les agents immobiliers membres de l’ACI demeurent votre meilleure source d’information et votre meilleur guide au moment de négocier l’achat ou la vente d’une propriété. »

« Comme bon nombre d’aspects de notre vie quotidienne, bien des activités du marché immobilier canadien ont été mises en suspens », explique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « Cela dit, on décèle des signes de reprise dans les premiers chiffres de mai, tant au niveau des ventes que des inscriptions, ce qui porte à croire que les technologies virtuelles nouvelles et existantes ont été adoptées par nos membres et leurs clients. Ces outils ont permis de poursuivre plusieurs activités essentielles de façon sécuritaire et demeureront vraisemblablement indispensables pendant un certain temps. »

Le nombre de nouvelles inscriptions était en baisse de 55,7 % en avril par rapport à mars. Comme pour les ventes, la baisse est généralisée dans l’ensemble du pays.

Comme les ventes et les inscriptions affichent encore des ralentissements assez similaires en avril, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’établit à 62,4 %, un recul par rapport au ratio de 64 % en mars et de 65,4 % en février. Bien qu’il s’agisse d’une légère baisse, l’équilibre du marché est très peu affecté dans son ensemble, malgré l’ampleur des pressions économiques et sociales que subissent les acheteurs et les propriétaires-vendeurs. Cela dit, le ratio local des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est extrêmement volatil, puisqu’il dépend du recul des ventes et des nouvelles inscriptions dans chaque marché.

Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 100 000 $ pour s’établir à un peu moins de 392 000 $.

Dans les mois à venir, les fluctuations des ventes dans ces deux marchés en particulier pourraient fortement influencer le prix moyen national, que ce soit à la hausse ou à la baisse.

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