Malgré tout ce qui est fait et dit, les cas de violence à caractère sexuel ne diminuent pas. Le Comité violence conjugale et agression sexuelle de Vaudreuil-Soulanges a décidé de faire sa part avec un nouvel outil.
Le constat de la faible proportion de cas signalés à pousser le Comité à chercher une façon de briser le cycle de la violence sexuelle.
En effet, le Comité a lancé ce jeudi son tout nouveau site Internet cameconcerne.ca qui a pour but d’informer et sensibiliser à la violence à caractère sexuel. Il vise aussi à faire connaitre les ressources d’aide dans Vaudreuil-Soulanges et les environs et à outiller la communauté.
Qu’on se le dise, les données sur les signalements d’agressions sexuelles se maintiennent d’année en année. Les chiffres parlent d’eux- mêmes : une fille sur trois et un garçon sur six vivront une expérience de violence sexuelle avant leur 18e anniversaire; près de 70 % des agressions sexuelles sont commises dans une résidence privée et 80 % des victimes connaissent leur agresseur. Certaines auront même à les côtoyer après l’agression. Parmi les victimes d’agression sexuelle, 46 % attendent plus de 13 ans avant de dénoncer leur agresseur.
Pire, ce type de violence est plus près qu’on pourrait le croire. Selon le Comité, les victimes n’ont pas à porter la responsabilité de leur agression.
Pour Marie Bissonnette du CISSS de la Montérégie-Ouest, il est non seulement impératif de réduire les cas d’agressions mais aussi d’inciter les victimes à parler. « Les agressions ont des répercussions physiques, sociales et psychologiques. Les victimes vivent avec un fardeau. Elles vont chercher à cacher leurs problèmes derrières d’autres facteurs. Elles doivent dénoncer », explique la conseillère cadre.
Outil accessible
Le site cameconcerne.ca a plusieurs visées afin de rejoindre les victimes, leur entourage et la population comme : informer et faire connaitre les ressources locales; sensibiliser à la violence à caractère sexuel; guider pour savoir quoi faire si cela survient.
« Nous voulons aussi inciter la communauté à mieux survenir sur cette réalité et à devenir une solution contre la violence sexuelle », commente Marie Bissonnette.
Avec le site, le Comité apporte aussi de l’information afin de briser les préjugés et de bien cibler les cas de violence sexuelle. Les concepteurs ont pensé à tout. Effectivement, le site fournit la marche à suivre pour effacer l’historique après l’avoir visité. Le but est simple : faciliter les dénonciations.
Une version adaptative pour les tablettes électroniques et les téléphones intelligents sera disponible sous peu. Les collaborateurs promettent, de plus, une version anglaise d’ici l’automne prochain.