Alors que le nombre de personnes infectées au COVID-19 augmente chaque jour au Québec, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) estime qu’il est essentiel que toutes les ressources du gouvernement, tout comme celles de la Fédération, soient destinées en priorité à soutenir les professionnelles en soins afin qu’elles puissent offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patients. La FIQ accepte donc de suspendre les activités liées à la négociation nationale.
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« La situation actuelle est exceptionnelle et les 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques sont déjà sur la ligne de feu et le seront encore au cours des prochaines semaines, déclare la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Elles seront au cœur des soins aux patients et aux personnes infectées, des activités de dépistage et de l’information transmise à la population. Comme toujours, nos membres tiendront le fort pour leurs patients et la population du Québec. »
Conditions gagnantes essentielles
Afin d’assurer la santé, la sécurité et le bien-être des professionnelles en soins, le gouvernement s’est engagé à travailler avec la FIQ au cours des prochaines heures et des prochains jours.
« Il est essentiel de mettre en place tous les leviers nécessaires pour soutenir les professionnelles en soins au meilleur de nos capacités, comme État et comme société, notamment pour faciliter la conciliation famille-travail », insiste Mme Bédard.
La FIQ a proposé des mesures structurantes qui vont permettre aux membres d’exercer dans les meilleures conditions possibles et d’attirer tout le personnel supplémentaire dont le réseau aura besoin.
Toujours dans le but d’efficacité, la FIQ a demandé l’annulation de toutes les activités non prioritaires et non essentielles, dans tous les établissements de santé du Québec, comme c’est généralement le cas en période estivale.
« Il faut donner de l’oxygène au personnel du réseau de la santé, faire preuve de souplesse et allouer les ressources aux bons endroits. Nous nous attendons aussi à ce que le gouvernement lance un message clair aux employeurs pour que l’information juste descende jusqu’à nos membres de façon continue », explique la présidente de la FIQ.
Les services de garde doivent aussi être offerts dès lundi matin partout au Québec pour les enfants des professionnelles en soins. Pour certaines, c’est une condition essentielle pour qu’elles se présentent au travail. Le premier ministre s’est engagé à répondre rapidement à cette demande.
Mettre sa vie sur pause
Une infirmière, rencontrée par VIVA-MÉDIA, assure que tout le personnel de la santé fera tout en leur possible pour gérer la situation adéquatement.
« Ce n’est pas évident, mais nous allons tous mettre des heures et nos connaissances au service de la population. Ce que les gens doivent cependant comprendre c’est que nous sommes tous des humains. Nous allons tous mettre nos vies de famille et nos vies sociales sur pause. Ça se peut que dans quelques semaines que nos sourires soient plus difficiles puisque nous aurons tous fait une quantité considérable d’heures, mais, une chose est certaine, nous serons-là. »