Hôpital de Vaudreuil-Soulanges : un terrain qui est loin de faire l’unanimité | VIVA MÉDIA Skip to main content

Plus de 100 personnes ont assisté le mercredi 22 mai au Centre Multisports de Vaudreuil-Dorion à l’assemblé publique de consultation relative au processus d’intervention gouvernementale pour le projet de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges.

À tour de rôle, des différents travailleurs dans le dossier ont expliqué le processus et l’avancement du dossier dont l’échéancier pour accueillir le 1er patient est fixé à 2026.

En ce moment, le nombre de lits disponibles dans l’ouest de la Montérégie est de 462. Pour sa part, le futur hôpital en comptera 404. Cela fera donc 866 lits pour traiter les gens.

La soirée, qui se voulait l’occasion idéale pour la population de poser des questions sur ce projet, a pris une tournure particulière lorsque des agriculteurs ont fait connaitre leur mécontentement en lien avec le terrain choisi. Il a également été possible d’apprendre que le gouvernement ne compensera pas la perte agricole de 24 hectares de terrain. C’est plutôt une compensation monétaire de 2,4 M$ qui sera versée au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et des Affaires municipales et au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

L’UPA réagit rapidement

Moins de 24 heures après l’événement, la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Vivre en Ville, Équiterre et la Fondation David Suzuki ont fait parvenir un communiqué aux médias pour lancer au gouvernement du Québec un ultime plaidoyer avant qu’il n’adopte un décret afin de permettre la construction de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges.

« Avant de sacrifier l’équivalent de 46 terrains de football d’une ressource rare et non renouvelable, j’aimerais comprendre en quoi déployer un processus décisionnel pour s’opposer à la CPTAQ et à la CMM est plus efficace que de tout simplement procéder à la construction d’un bâtiment public hors de la zone agricole, comme le prévoient tous les outils d’aménagement du territoire en vigueur », affirme Louis-Marie Leduc, président du Syndicat de l’UPA de Vaudreuil-Soulanges.

« L’urbanisation a déjà beaucoup trop contribué à la rareté des terres agricoles. En installant un équipement aussi majeur que le futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges en territoire agricole, on créera un nouvel incitatif à l’étalement au lieu de profiter de l’occasion pour consolider un milieu de vie. Il est décevant de déroger ainsi au PMAD, qui est le résultat d’un exercice de coordination nécessaire entre le gouvernement du Québec et les municipalités et qui assure des règles équitables pour tous. », a commenté Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

Selon Karel Mayrand, directeur pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki, il est temps de comprendre que les terres agricoles sont, en réalité, des ressources non renouvelables « Elles jouent un rôle primordial pour préserver notre sécurité alimentaire, particulièrement dans un contexte de changements climatiques, en plus d’être essentielles au maintien de la biodiversité de la ceinture verte du Grand Montréal. Il faut en prendre soin. », dit-il.

« La crise climatique ne va qu’exacerber l’enjeu de la production agricole comme nous le voyons déjà dans plusieurs régions du monde. Nos terres agricoles sont un trésor et une richesse collective qui doivent être protégés. C’est notre devoir à tous et celui du gouvernement », expose pour sa part Colleen Thorpe, directrice générale en intérim chez Équiterre.

Steve Sauvé

Journaliste

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