En début de semaine, sur Facebook, quelques internautes rapportaient le fait qu’un ours noir déambulerait à Saint-Lazare. Il aurait notamment été vu dans le secteur de la rue Trolley dans Saddlebrook.
Cette photo, prise en mars 2017 à l’Écomuseum, démontre la taille que peut avoir un ours noir. Il s’agit ici d’une femelle.
S’agit-il d’un canular ou d’une authentique observation ? Difficile à confirmer pour l’instant. Aucun citoyen n’a été en mesure de prendre l’animal en photo. Du côté de la Sûreté du Québec et de la Ville de Saint-Lazare, on n’a reçu aucun signalement récent concernant la présence d’un ours sur le territoire de la municipalité.
Bien qu’il soit difficile de confirmer l’authenticité de cet épisode en particulier, la présence d’un ours à Saint-Lazare est toutefois possible.
En effet, cela rappelle l’épisode qui s’est déroulé il y a quelques années alors qu’un jeune ours noir avait été aperçu à plusieurs reprises sur le territoire de Saint-Lazare et dans le secteur de Cedarbrook et de Saddlebrook. Des agents de la protection de la faune et de la Sûreté du Québec s’étaient rendus sur place pour prendre les choses en main. Cela se passait en juin 2007.
Surprenant oui, mais en même temps, comme le rappelait à l’époque Geneviève Hamel, la directrice des communications, « Saint-Lazare, loin d’être un centre-ville, s’étale sur une superficie principalement boisée de 67 km. La vie sauvage, incluant les orignaux, les chevreuils, les coyotes, les renards, les ratons laveurs et les ours partagent également le territoire et font partie intégrante de la réalité. Généralement discrets, il se peut, à l’occasion que certains d’entre eux se retrouvent en quartier résidentiel. Si ses activités ne sont pas perturbées, l’animal ne sera que de passage », avait-elle commenté. Le jeune ours avait été capturé sans problème, ne causant aucune complication aux agents de la Faune.
Incident isolé
Pour Patricia Tresseau, biologiste au zoo Écomuseum à Sainte-Anne-de-Bellevue, ce genre d’événement se veut vraiment un incident isolé. « Bien sûr, une telle visite est possible et un million de raisons peuvent expliquer la présence d’un ours dans notre secteur », mentionne-t-elle d’entrée de jeu. Si un ours vit dans un milieu où il y a un surplus de ses congénères, un jeune ours par exemple, il va se diriger vers un autre territoire pour y trouver sa nourriture. En chemin, il peut très bien s’être perdu et se retrouver dans un milieu qui ne lui est pas naturel », explique Patricia Tresseau qui rappelle que cet animal qui se déplace en quête de nourriture peut la sentir jusqu’à quatre kilomètres.
Le sort d’un ours perdu dépend du fait qu’il ait été imprégné ou non par son nouveau milieu, par le contact avec des humains qui ont eu la mauvaise idée de le nourrir. « Si c’est le cas, il vaut mieux l’abattre, autrement, il peut être reconduit qui lui est plus nature », indique Patricia Tresseau.
Justement, pour éviter que l’animal prenne refuge sur une propriété, il ne faut pas laisser de déchets, de nourriture ou de mangeoire à sa portée. Il faut également éviter d’effrayer l’animal, de l’approcher, de le nourrir ou de le surprendre. Les ours ont peur du bruit et se déplacent rapidement sur un territoire.
Si des citoyens ont vraiment aperçu un ours dans le secteur Saddlebrook, il est probable qu’à l’heure actuelle, il soit parti. Autrement, il convient de communiquer avec la Sûreté du Québec qui fera les démarches nécessaires.