Voilà! C’est un nouveau départ! Si vous fixez le regard vers le passé, vous aurez l’impression de perdre une partie importante de l’histoire régionale. Cependant, le regard fixé vers l’avant, vous verrez que L’Étoile brille encore pour conduire à cette nouvelle VOIX.
Pour Marie-Andrée Prévost, propriétaire de VIVA média et des différents journaux qui y sont reliés (maintenant la Voix), ce jour était certain! Elle savait depuis sa tendre enfance que son rêve allait se réaliser.
« Je me rappelle lorsque ma mère avait fondé son propre journal. J’étais en sixième année. J’ai fait la distribution, j’ai aidé de différentes façons. Étrangement, dès mon secondaire, je savais que j’allais prendre la relève. Le journal était devenu mon chez-moi. De façon inexplicable, je savais qu’un jour je reviendrais à la maison », affirme la jeune entrepreneur.
Malgré les aléas de la vie, les déplacements et les années vécues à l’extérieur de la région, son rêve ne s’estompe pas… elle savait que son jour allait venir. Sa détermination incomparable lui aura donné raison. Revêtue de l’armure de la conviction et armée de sa persévérance, elle aura franchi les différentes étapes pour y arriver et, prête à tout, elle s’est faite défenderesse de l’information régionale.
Une femme de conviction
Tout en elle évoque ses convictions : son dynamisme, son franc parlé, ses heures de travail autant que celles sans sommeil, ses nombreuses implications dans la région au sein de différents organismes et surtout la passion contagieuse qui anime sa direction.
« C’est fou, mais depuis mon jeune âge je me suis toujours porté à la défense des opprimés, des sans voix, de ceux en difficulté. J’en ai fait un modus vivendi. C’est aussi ça LA VOIX, c’est une façon de donner la voix aux gens d’ici, aux gens du milieu », affirme la guerrière de l’information.
David contre Goliath
Depuis qu’elle a assumé la direction au journal, elle s’est assurée d’aller de l’avant et de faire face aux redoutables du web comme David a jadis affronté Goliath. Elle voulait certainement assurer le tournant informatique et emmener les journaux traditionnels sur les plateformes électroniques, mais elle voulait aussi assurer l’accès gratuit à l’information locale. Cette affirmation peut sembler banale, mais dans un univers web où les géants tels que Google, Facebook et Amazon dominent le marché avec une influence monstre, croire aux médias régionaux relève de l’audace tout autant que d’une nécessité.
« Les gens disent souvent que sur internet l’information est gratuite. C’est tout à fait faux. En fait, avant d’avoir accès à internet, il faut avoir un ordinateur, un téléphone intelligent, une tablette et il faut aussi avoir un forfait internet. Ce n’est pas gratuit. L’information se paie. Ce que les gens omettent de voir aussi c’est que les géants du Web ne sont pas au Canada et n’ont aucun investissement ni de contribution ici! Bref, le journal papier local est le seul journal gratuit accessible même à ceux sans internet, puisque soutenu par les commerçants locaux, les municipalités et organismes locaux. C’est aussi le seul journal qui comparativement aux médias nationaux met en valeur les événements et les gens d’ici », ajoute Marie-Andrée dans une envolée de convictions.
Ainsi, le journal régional est en quelque sorte le nouveau parvis de l’église. L’endroit où tout un chacun réussissait à connaître ce qui se passait dans la région. En fait, le journal régional est le symbole de la connexion entre les membres d’une communauté, il est celui qui pose les questions que les citoyens n’ont pas le temps de poser, il est le semeur d’alertes, la sentinelle qui veille pour le bien de tous.
Un nouveau départ
C’est donc un nouveau départ. Oui, un nouveau départ pour une équipe dirigée par une femme de cœur. De l’ouest de la ville de Montréal à la région de Vaudreuil-Soulanges jusqu’à la région de Beauharnois-Salaberry et du Haut-Saint-Laurent, c’est une nouvelle et grande famille qui est créée, c’est un désir de donner une VOIX à chaque histoire.
Pour Marie-Andrée qui a marché dans la voie et les rêves des autres, c’est maintenant son propre chemin qu’elle trace. En fait, ce journal que vous tenez entre les mains est historique, c’est une nouvelle « voix » qui s’ouvre pour elle, pour vous, pour nous!