Le Centre culturel islamique de Vaudreuil-Soulanges a été pris en défaut. Selon des documents reçus par VIVA MÉDIA, l’endroit était utilisé comme une mosquée alors que la règlementation municipale l’interdit.
L’usage organisation religieuse est strictement interdit tant à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment situé au 2400 rue Saint-Antoine à Vaudreuil-Dorion. (Photo Steve Sauvé)
La saga entourant le 2400, rue Saint-Antoine à Vaudreuil-Dorion prend une nouvelle direction. Jadis, un groupe de citoyens s’était opposé à la vente de l’ancien restaurant à Réseau Trait d’Union, responsable du Centre culturel islamique de Vaudreuil-Soulanges. Les citoyens prétendaient alors que l’endroit serait utilisé à des fins religieuses alors que le zonage l’interdit. Or, la vente de l’immeuble s’est faite, mais l’acquéreur ne peut utiliser le bâtiment comme mosquée.
Utilisation
Depuis plusieurs semaines, des citoyens ont remarqué un va-et-vient continuel au 2400, rue Saint-Antoine à Vaudreuil-Dorion. Devant ce fait, ces citoyens ont communiqué avec la Ville de Vaudreuil-Dorion afin de faire connaître leur mécontentement. D’ailleurs, un des citoyens impliqués dans le dépôt d’une plainte, explique que dès la transformation de l’ancien Sunny’s, en centre culturel islamique, que l’endroit a été utilisé comme mosquée.
« Les gens vont prier là six fois par jour, dit un des plaignants. Supposons qu’il y a 40 membres, ça fait 480 véhicules qui entrent ou qui sortent de là chaque jour. Ils arrivent environ 30 minutes avant l’heure de la prière et ils repartent 30 minutes après. Ça commence dans la nuit vers 4 h 15 et c’est ainsi jusqu’à 21 h 30. »
Interdiction claire
Le certificat d’occupation émis par la Ville de Vaudreuil-Dorion, portant le numéro 2021-20050, au nom de Réseau Trait d’Union en date du 26 janvier 2021 est sans équivoque. « L’usage organisation religieuse est strictement interdit tant à l’intérieur comme à l’extérieur de ce bâtiment », peut-on lire à la page 2 du certificat qui a été signé le 2 février 2021 par Tahar Houari au nom du demandeur Réseau Trait d’Union.
La Ville ne peut commenter
La Ville de Vaudreuil-Dorion se refuse de commenter la situation pour l’instant. « Afin de ne pas créer une situation susceptible d’entraver une éventuelle enquête, la Ville n’entend pas confirmer, pour le moment, l’existence d’une plainte et n’accordera aucune entrevue sur cette question », explique l’administration municipale.
Cette façon de faire de la Ville de Vaudreuil-Dorion est tout à fait conforme à l’article 28 de la Loi sur l’accès aux documents publics et sur la protection des renseignements personnels qui prévoit qu’un organisme public doit refuser de confirmer l’existence ou de donner communication d’un renseignement contenu dans un document qu’il détient dans l’exercice d’une fonction, prévue par la loi, de prévention, de détection ou de répression du crime ou des infractions aux lois ou dans l’exercice d’une collaboration, à cette fin, avec une personne ou un organisme chargé d’une telle fonction, lorsque sa divulgation serait susceptible d’entraver une enquête à venir, en cours ou sujette à réouverture.
Preuve à l’appui
VIVA MÉDIA a mis la main sur un échange de courriel entre un citoyen et une employée de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Dans celui-ci, la dame confirme que la Ville de Vaudreuil-Dorion a émis un avis verbal aux responsables du centre afin qu’ils respectent leur certificat d’occupation, et que la Ville a fait part des prochaines étapes s’ils contrevenaient de nouveau, à savoir le constat d’infraction.