La gestion des finances à Pointe-des-Cascades a généré plusieurs critiques la semaine dernière lors de l’adoption du taux de la taxe foncière ainsi que du budget municipal.
(Photo Guillaume Cyr)
Plusieurs citoyens se sont plaints, lors de la séance du conseil municipal du lundi 29 avril, de l’augmentation du compte de taxes de 5,94 % et d’un tarif foncier s’élevant à 0,81 $ pour chaque tranche de 100 $ d’évaluation foncière.
Une augmentation qui a fait bondir de leur siège plusieurs résidents de la petite municipalité d’environ 1600 personnes, décidant de venir exprimer leur mécontentement lors de cette séance.
Rappelons qu’en février 2019, des citoyens avaient déploré à VIVA média que le vote du budget se faisait attendre en réfléchissant à la formation d’un comité citoyen.
Trois mois plus tard, le groupe, d’une douzaine de citoyens, est maintenant formé et s’oppose vivement aux propositions apportées par les élus municipaux.
« Rien ne justifie cette augmentation. Il y a plusieurs points qu’on pourrait regarder à nouveau afin de limiter les dépenses et éviter de refiler la facture aux citoyens en augmentant les taxes », a exprimé l’instigatrice du groupe citoyen souhaitant garder l’anonymat pour des raisons professionnelles.
Dans la salle, les tensions étaient hautes pendant cette séance entre les citoyens et le conseil municipal, les élus voulant tant bien que mal expliquer cette nouvelle augmentation.
« On demande d’ouvrir le budget afin de couper dans plusieurs dépenses inutiles », a envoyé une autre citoyenne dans la salle devant le premier magistrat.
En effet, le budget avait été voté au préalable lors de la séance du 25 avril 2019, quelques jours plus tôt cette séance.
Problèmes de gestions humaines et financières
Selon la résidente, il y aurait un problème dans la gestion des ressources et financières de la municipalité.
La dame critique l’attribution d’un nouveau salaire de 68 000 $ pour le service de loisirs, culture et vie communautaire. Une décision qu’elle qualifie de pas « logique » pour le petit village comme Pointe-des-Cascades.
Elle ajoute que les changements de directeur général, sept en quatre ans, n’aident pas à garder une stabilité au sein de la gestion.
« Il y a eu plusieurs coupures injustifiées dans l’administration municipale »
Plusieurs de ses critiques ont aussi été envoyées vers la construction du nouvel hôtel de ville qui n’est pas encore complété. Il resterait encore un autre 200 000 $ approximativement a injecté dans la bâtisse, élevant les coûts total 500 000 $. En 2013, le village avait racheté l’église et le presbytère pour construire le nouvel hôtel de ville.
« L’administration municipale avance le chiffre approximatif de 200 000 $, mais ce n’est pas précis. On veut savoir exactement comment cela va coûter », a-t-elle dit.
Le maire répond à la critique
En entrevue avec VIVA média, le maire de Pointe-des-Cascades, Gilles Santerre, a répondu aux critiques à l’endroit de son conseil.
Pour l’augmentation de taxe, il a résumé qu’on ne pouvait pas comparer le tarif foncier d’une ville à l’autre. Selon lui, le fait que la municipalité ne compte pas de zone industrielle a un impact considérable sur les revenus engendrés par la municipalité.
« Les parcs industriels rapportent beaucoup plus d’argent qu’une zone résidentielle et 99 % des revenus proviennent de la taxe foncière », continue-t-il.
Il a précisé aussi que les coupures supplémentaires dans le budget n’étaient pas possibles. « Si l’on n’a pas de ressources, il nous est impossible de donner les services ».
Ce dernier a précisé que les nombreux changements de directeur général au courant des derniers mois expliquent en partie les retards pour le dépôt du budget.