Un résident de la rue Saint-Louis à Saint-Lazare, Robert Landry, se retrouve sans réelle solution alors que son terrain s’inonde abondamment lors des jours de pluie puisqu’un voisin a bloqué le drain d’écoulement des eaux en exécutant des travaux.
(Photo : Robert Landry)
M. Landry qui habite au même endroit depuis bientôt 40 ans dit avoir tout tenté pour remédier à la situation. Discussion avec la personne fautive, plainte auprès de la Ville de Saint-Lazare et même une plainte au ministère de l’Environnement. Malgré toutes ses démarches, rien ne bouge. Chaque jour de pluie, ce sont des quantités importantes d’eau qui se retrouvent sur son terrain.
« Ça va finir par contaminer mon puits, dit-il. Cela est sans compter qu’une centaine d’arbres se retrouvent inondés. Ils vont probablement mourir. Les feuilles devraient être vertes, mais elles sont désormais jaunes. J’ai également des fanfares de grenouilles la nuit et une famille de canards se trouvait sur mon terrain ce matin. Nous ne pouvons évidemment plus profiter de notre terrain comme nous aimerions le faire. »
(Photo : Robert Landry)
La Ville ne peut rien faire
Ne prenant aucun risque dans les démarches qu’il a fait pour remédier à la situation, M. Landry a tout documenté et même enregistré ses conversations téléphoniques. Dans l’une d’elles, obtenue par VIVA MÉDIA, M. Landry s’entretient avec un employé de la Ville de Saint-Lazare. L’homme confirme que l’administration municipale connait le dossier et que la situation est en lien avec un de ses voisins qui a bloqué le tuyau d’écoulement des eaux.
« La Ville ne peut pas aller sur la propriété des gens et leur dire ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire. Dans ce cas-ci, le citoyen n’avait pas besoin de permis pour exécuter des travaux de sol », confirme à Robert Landry son interlocuteur.
Toujours dans la conversation, l’employé confirme que la question de bloquer le libre écoulement des eaux repose du Code civil du Québec. « Si la même situation avait été faite sur un tuyau, une conduite ou un fossé appartenant à la Ville de Saint-Lazare, cette dernière aurait un pouvoir. Mais, dans ce cas-ci, ce n’est pas le cas », peut-on entendre.
Devant la position de la Ville de Saint-Lazare et la situation qui perdure, Robert Landry songe à entreprendre des démarches légales. « J’ai rencontré la députée Maryline Picard qui m’a référé à un avocat. J’ai 3 h de consultation qui m’est accordée. C’est vraiment déplaisant que quelqu’un décide d’agir ainsi, que les impacts sur les autres soient réels, mais que la Ville ne puisse rien faire », conclut le principal concerné.
