La pandémie de la COVID-19 nous fait vivre une expérience humaine bien hors de l’ordinaire. On nous demande de s’éloigner. On parle de plus en plus de distanciation physique, plutôt que de distanciation sociale, parce qu’on réalise bien vite qu’il n’y a rien de très social dans le fait de prendre nos distances.
Quand je réfléchis au dernier mois, ce qui me manque le plus, c’est justement la chaleur humaine. On peut bien adapter nos milieux de travail, devenir des pros des rencontres virtuelles, on peut bien se voisiner au travers de nos écrans; se divertir au travers de nos écrans; s’informer au travers de nos écrans. Mais tout ça, ça commence à manquer d’amour, de sensibilité. Ça manque d’humain, d’humanité.
Je réalise que ce qui me manque le plus, c’est de voir des gens. C’est de participer à un des nombreux repas partagés organisés dans la région. Ces repas sont planifiés régulièrement pour briser l’isolement des aînés. C’est l’occasion de se côtoyer, de se changer les idées et de prendre des nouvelles.
Aujourd’hui, je pense à toutes ces personnes dont j’ai l’habitude de visiter dans l’un des nombreux repas partagés, des soupers des clubs de l’âge d’or et de la FADOQ du territoire. Ces personnes pleines de vie, pleines d’histoires, qui se voient prises dans un isolement imprévisible, qui semble interminable. On peut bien comprendre leur angoisse. On le sait, ces personnes sont à la fois le groupe le plus vulnérable face à cette maladie et le plus fragile aussi en termes économiques.
Comme députée, j’ai ces personnes en tête lorsqu’il vient le temps de demander des actions concrètes du gouvernement. On vit un paradoxe : alors que les personnes âgées de 70 ans et plus sont les plus à risque, c’est à peu près les seules qui ne bénéficient pas d’un programme d’aide spécifique du gouvernement fédéral. Avec l’équipe du Bloc Québécois, nous y travaillons fort. Nous demandons une augmentation de la pension de vieillesse et du supplément de revenu garanti afin de maintenir le pouvoir d’achat de nos aînés et d’améliorer leurs conditions de vie.
Bref, aujourd’hui plus que jamais, il faut penser à la santé de ces gens qui ont bâti le Québec. Souhaitons qu’après avoir collectivement vécu l’isolement, on sera plus enclin à leur démontrer toute notre solidarité, notre reconnaissance, notre humanité.
Je vous salue toutes et tous du fond du cœur.
Claude DeBellefeuille
Collaboratrice spéciale
Députée de Salaberry-Suroît