Les événements des dernières semaines nous ont beaucoup fait entendre parler de la division entre la grande région de Montréal (CMM) et le reste du Québec. La première est en effet beaucoup plus affectée par les cas de contamination à la Covid-19 que les autres régions. Cela se traduit notamment par une pression énorme exercée sur les établissements de son système de santé.
Si Salaberry-de-Valleyfield ne fait pas partie de la zone rouge qu’est le territoire de la CMM, il faut savoir que notre ville se trouve néanmoins en première ligne dans cette lutte contre la pandémie. Tout d’abord, par l’entremise de l’hôtel Plaza qui est désormais utilisé pour l’accueil de patients ayant testé positif. De plus, l’hôpital du Suroît a été désigné il y a quelques semaines pour recevoir l’ensemble des cas de Covid-19 de la Montérégie-Ouest, soit les MRC de Vaudreuil-Soulanges, Beauharnois-Salaberry, Haut-St-Laurent, Jardins-de-Napierville et Roussillon. Il s’agit donc d’un territoire de près de 450 000 habitants dont les cas de coronavirus nécessitant une hospitalisation sont dirigés à Salaberry-de-Valleyfield.
Miguel Lemieux
Cette situation affecte particulièrement le personnel soignant de l’hôpital du Suroît qui, en plus d’être plus à risque de contamination, est pressurisé de toutes parts. Vacances annulées et temps supplémentaire font maintenant partie du quotidien de ces travailleuses et travailleurs. À cela s’ajoute le stress et, dans certains cas, le fait de peu ou ne pas voir du tout ses enfants pour éviter de les contaminer.
Ces données doivent être connues lorsque nous analysons le nombre de cas par ville et lorsque nous entendons parler du nombre d’hospitalisations en lien avec le coronavirus. Parce que derrière ces chiffres se trouvent des personnes exceptionnelles qui, présentement, « en prennent une pour l’équipe » comme le veut l’expression.
Bref, en étant un haut lieu du traitement des personnes atteintes de la Covid-19, Salaberry-de-Valleyfield se positionne en tant que chef de file dans cette lutte contre la pandémie. Tout ça grâce à du personnel hors du commun dont le travail se doit d’être valorisé pendant et aussi, après la crise.
Plus que jamais, nous devons dire merci à nos anges gardiens!
Miguel Lemieux
Collaborateur spécial
Maire de Salaberry-de-Valleyfield
