À la fin de la semaine dernière, au point de presse habituel, où le premier ministre met son chapeau de pédagogue pour nous expliquer certains concepts et passer la parole à son acolyte expert quand ça devient pointu, nous a lancé de grands principes, sans aucun doute, pour nous faire réfléchir durant le week-end (formule utilisée fréquemment en politique!). On nous a parlé d’un de plan de déconfinement, de déprogrammation progressive, d’immunité collective et même du concept de RO (!!), toujours sous l’angle de la santé publique. Mais quel est vraiment le poids de la science, de la santé publique?
L’immunité collective
On nous a expliqué que le déconfinement se ferait dans une logique d’immunité collective. Que l’immunité de groupe était le principe retenu pour l’ouverture des CPE et des écoles.
Or, dans la même journée, troublant de constater le rejet brutal de cette théorie via l’avis émis par l’Institut Nationale de Santé Publique du Québec (INSPQ), laquelle soutient et je la cite, « … qu’une stratégie où on laisse les jeunes s’infecter risque d’entraîner une forte augmentation de la maladie chez les adultes et de besoins en services hospitaliers et en soins intensifs sans atteindre la cible d’immunité du groupe recherchée. »
Je comprends qu’il peut y a avoir beaucoup d’incertitude qui plane, rien n’est précis et parfois difficile de faire des arrimages entre la science, les courbes et parallèlement ce qui se fait ailleurs. Mais je ne comprends pas comment on peut lancer de tels principes, se faire contredire par notre centre d’expertise reconnu, ne plus en reparler et en arriver avec d’autres motifs pour expliquer le choix du déconfinement. Désarroi, je ne sais plus quoi répondre aux citoyens!
Déconfinement
Un jour ou l’autre faudra y arriver! Le gouvernement qui était en mode gestion de crise doit maintenant passer en mode gouverne et c’est là que le bât blesse!
Nous aussi, comme le disait le premier ministre, nous devons nous déprogrammer, alors que ça fait plus de 6 semaines que nous répétions à nos maires, nos commerçants, nos citoyens jeunes et moins jeunes, « restez à la maison, c’est une question de vie ou de mort »! Quel changement de paradigme inexplicable… peut-être justifié par le profil, les acquis, les connaissances, l’expérience et les valeurs que s’attribue le gouvernement face à la science de l’économie!
Retour à l’école
C’est un choix! Chacun a ses motifs et prend des décisions pour ses enfants en fonction de sa situation, de ses convictions, on fait ce qu’on croit de mieux pour nos enfants.
Je suis quand même curieuse de savoir quelles sont vos préoccupations et je vous invite à me les partager via ma page FB ou encore par courriel marie-claude.nichos.vaud@assnat.qc.ca.
Marie-Claude Nichols
Collaboratrice spéciale
Députée de Vaudreuil