Pendant ce temps, il est aussi pompier | VIVA MÉDIA Skip to main content

Entre deux incendies à Hudson, le pompier à temps partiel Anthony Palermo est loin de faire du surplace. En fait, il est le co-fondateur de l’entreprise Connect&GO, un leader mondial de la technologie RFID et de la gestion intégrée des attractions.

Anthony Palermo prend la pause avec un bracelet qui sera utilisé par la Maison du Canada lors des Jeux olympiques. (Photo Stéphane Brunet)

L’entreprise de M. Palermo est prospère. Elle a même obtenu un contrat pour gérer les accès de la maison du Canada dans le cadre des prochains Jeux olympiques. Parmi les clients, notons qu’il est question localement du Zoo de Granby, le Super Aqua Club, le Parc Safari mais aussi plusieurs parcs d’amusement à l’international.

Forcément, Anthony Palermo est un homme occupé. Il parcourt le monde pour rencontrer des clients et donner des conférences. Cependant, il ne faut pas croire que tout lui est tombé dans le bec sans effort. Il en a coulé de l’eau sous les ponts et il n’a pas eu peur de faire les sacrifices nécessaires. Pourtant, rien ne laissait présager qu’il se lancerait dans la technologie RFID. Auparavant, il écrivait et produisait des pièces de théâtre pour un salaire qui lui rapportait 8000 $ par année.

« Je me suis intéressé à cette technologie et je n’y connaissais pas grand-chose, dit-il. J’ai contacté l’université de Montréal afin d’entrer en contact avec des gens qui terminaient leur doctorat dans cette spécialisation. J’ai embauché les trois finissants et l’aventure a débuté. »

Connect&GO a son bureau à Montréal, mais ça ne s’arrête pas là. Un second bureau a été ouvert en Europe. « Depuis plus d’une décennie, nous aidons nos clients à se moderniser en leur fournissant la plateforme logiciel la plus innovante et la plus flexible pour l’industrie des attractions alimentée par la technologie RFID de pointe, explique M. Palermo. Notre plate-forme de gestion des opérations tout-en-un intègre de manière intuitive le commerce électronique, les points de vente, la restauration, le contrôle d’accès RFID et les paiements sans espèces. »

Les deux pieds sur terre

Il peut sembler difficile de garder la tête froide et les deux pieds sur terre quand on connait un tel succès. Pourtant c’est le cas pour Anthony Palermo. Son travail de pompier à la Ville de Hudson y est certainement pour quelque chose.

« Lorsque j’ai commencé comme pompier, c’était la première fois de ma vie que j’avais un boss. Je ne connaissais rien du travail de pompier. En fait, c’est lors du confinement en raison de la COVID-19 que je voyais souvent des camions rouges qui se promenait. Je me demandais comment ça se faisait qu’eux, avaient le droit de sortir. Ça m’a intéressé et je me suis présenté à la caserne. »

Il fait ses classes

Si M. Palermo a fait ses classes dans le monde des affaires, c’est la même chose pour ce qui est de la hiérarchie à la caserne. « Lorsque nous sommes sur une intervention, je suis avec les jeunes pompiers. Même si j’ai 44 ans, je cours avec les boyaux et surtout, pas question de m’assoir en avant dans le camion. Ces places sont pour les officiers. »

Une situation particulière est justement survenue lors d’une intervention. « Lors du feu de l’église d’Hudson en avril dernier, j’étais dans l’édifice sur la lance, je combattais le feu. Quelques heures plus tard, j’étais dans un avion en direction de la Turquie afin de rencontrer des clients. C’est deux mondes complètement différents. »

Homme impliqué, Antony Palermo a aussi mis sur pied deux entreprises locales pour offrir du travail aux sapeurs de Hudson. « J’ai fondé Hudson Homewatch. C’est une équipe locale dédiée. Elle est spécialisée en sécurité et elle offre des visites 3 fois par semaine lorsque les gens sont absents pour quelque temps. Parallèlement, j’ai mis sur pied, Hudson Home Repairs, une entreprise qui effectue des travaux de maintenance chez les citoyens. La majorité des employés des deux entreprises sont des pompiers d’Hudson. La seule chose que les gens doivent savoir, c’est que lors d’un appel incendie, les travailleurs quittent pour le travail de pompier. »

 

Steve Sauvé

Journaliste

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