Difficile d’imaginer un dossier plus enflammé que la couverture du territoire de sécurité incendie de Notre-Dame-de-L’Île-Perrot (NDIP). Selon une publication de la mairesse de NDIP, Danie Deschênes, une chose saute à l’évidence, le torchon brûle entre sa municipalité et celle de L’Île-Perrot sur ce sujet.
En avril 2019, NDIP a déposé le rapport émis par un expert mandaté, qui confirme la nécessité d’implanter une nouvelle caserne pour assurer une desserte optimale. Toutefois, Mme Desschênes indique dans une publication publiée sur Facebook le vendredi 12 avril que même si les élus de la ville de L’Île-Perrot reconnaissent la nécessité de réduire les temps de réponse dans les secteurs les plus éloignés de la caserne actuelle, qu’ils refusent de collaborer dans ce dossier.
« Lors d’une rencontre le 1er avril dernier, ils nous ont clairement indiqué qu’ils n’investiront pas d’argent dans une nouvelle caserne tant que NDIP s’opposera à la fusion des villes de l’île », écrit la première magistrate.
« Pour nous, la caserne n’est pas une monnaie d’échange, et je déplore que le conseil de L’Île-Perrot se serve d’un dossier aussi important que la sécurité incendie pour faire avancer une vision qui ne reçoit pas d’appui à NDIP, poursuit Danie Deschênes. Il n’y aura pas de fusion en échange d’une caserne, et la Ville de NDIP ne commentera pas davantage ce projet de fusion, puisqu’il n’a absolument rien à voir avec la sécurité de nos citoyens en matière d’incendie. »
Le rapport de l’expert mandaté, Gordon Routley, fait suite à un examen exhaustif des données du temps de réponse des dernières années et confirme que le positionnement de la caserne existante près de l’hôtel de ville de L’Île-Perrot n’est pas souhaitable pour la couverture du territoire de NDIP et qu’elle est à la fin de sa vie utile.
M. Routley propose trois scénarios pour l’emplacement d’une nouvelle caserne de pompiers. Le premier site est situé sur la rue Forest, le second sur le boulevard Don-Quichotte, adjacent au terrain d’Hydro-Québec, et le dernier site est situé au coin des boulevards Don-Quichotte et Saint-Joseph.
« La Ville informera donc la MRC de Vaudreuil-Soulanges des conclusions du rapport et lui demandera d’inclure les sites recommandés dans le plan de mise en œuvre du schéma régional de couverture incendie, indique aussi dans sa publication la mairesse Deschênes. Sauf avis contraire, NDIP devra vraisemblablement faire cavalier seul dans ce dossier pour assurer une desserte optimale de notre territoire. Entretemps, l’Entente relative à la sécurité incendie entre les deux villes demeure en vigueur jusqu’en 2021. En l’absence d’une nouvelle entente, le retrait de NDIP aurait d’importantes répercussions financières. Selon l’entente actuelle, lors du retrait de NDIP, la ville de L’Île-Perrot devra payer à NDIP une compensation financière représentant la part de cette dernière dans la valeur marchande des biens meubles (véhicules, équipements et matériel) du service de sécurité incendie. »