Les déplacements sont souvent difficiles lors des heures de pointe. Les bouchons de circulation sont nombreux et certains automobilistes perdent un temps considérable. Voilà qu’une autre tuile s’ajoute alors que le syndicat qui représente des employés de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) a déposé un préavis de grève de 72 heures. Le déclenchement aurait lieu le jeudi 22 août si la situation ne change pas.
Des centaines de personnes utilisent chaque jour le train comme moyen de transports. Une alternative devra donc être trouvée par les utilisateurs.
Photo : Stéphane Brunet
Évidemment, le déclenchement d’une grève viendra chambouler les plans de plusieurs. Il faut comprendre qu’en plus des trains de marchandises, la ligne 11 Vaudreuil/Hudson, sera touchée par cet arrêt de travail.
Chez exo, les possibilités sont limitées. Les trains circulent sur le réseau du CPKC. Inévitablement, la seule mesure pour contrer les répercussions sera l’ajout d’autobus, qui seront utilisés comme navette. Mais, la réalité est que déjà l’exploitant des services de transport collectif par trains et autobus, ainsi que le transport adapté sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal ne compte pas sur une liste garnie de conducteurs.
La journée où la grève pourrait s’amorcer concorde avec la reprise des cours dans les différents cégeps. Or, si déclenchement de grève il y a, exo craint de ne pas être capable d’assurer un transport à tous ses usagers.
Les chemins de fer canadiens transportent annuellement des marchandises d’une valeur de 380 G$. (Photo: Stéphane Brunet)
Des répercussions désastreuses
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) sonne l’alarme sur les répercussions majeures qu’entrainerait l’arrêt des opérations des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et du Canadien Pacifique à Kansas City (CPKC). La FCCQ demande au ministre fédéral du Travail, Steven Mackinnon, de revoir sa décision de refuser des arbitrages exécutoires afin d’éviter ces répercussions.
Pour Alexandre Gagnon, vice-président, Travail et Capital humain à la FCCQ, les répercussions risquent d’être désastreuses. « Cet arrêt de travail simultané au sein des deux plus grandes compagnies ferroviaires du Canada aura des conséquences sans précédent sur la chaine d’approvisionnement partout au pays, et ultimement sur le prix de plusieurs biens. Les victimes d’un tel conflit de travail ne devraient pas être les milliers d’entreprises et leurs travailleurs qui dépendent de la fiabilité de nos réseaux ferroviaires. Le ministre fédéral du Travail doit revenir sur sa décision et accepter que des arbitres interviennent pour régler le conflit. »
La FCCQ précise via un communiqué que les chemins de fer canadiens transportent annuellement des marchandises d’une valeur de 380 G$ et plus de la moitié des exportations totales du pays. « La grève qui touche le CN et le CPKC est un nouvel exemple flagrant qui démontre que notre régime de relations de travail actuel n’est plus adapté à la réalité d’aujourd’hui. N’oublions pas qu’il s’agit du troisième conflit de travail en cinq ans dans le secteur ferroviaire! Cela démontre la nécessité de se doter d’un nouveau mécanisme de résolution des conflits de travail qui touchent nos infrastructures stratégiques afin de ne pas revivre continuellement la même situation », conclut Alexandre Gagnon.