La Municipalité des Cèdres a tenu une rencontre citoyenne le mardi 11 juin afin de faire le point avec ses citoyens sur sa réglementation sur les jeux libres dans ses rues.
Plusieurs citoyens étaient présents pour la rencontre. (Photo: Steve Sauvé)
Près d’une centaine de citoyens, en majorité des parents, ont tenu à assister à la rencontre qui s’est déroulée à la salle des Bâtisseurs du Pavillon récréatif des bénévoles. Le maire des Cèdres Bernard Daoust s’est montré attentif aux nombreux commentaires des citoyens, mais de son propre aveu, certaines parties de la publication imprimée dans le bulletin municipal portaient à confusion. D’ailleurs, le règlement sera revu et possiblement réécrit afin de ne pas laisser place à l’interprétation.
Le projet de jeux libres autorisés dans les rues aux Cèdres est une proposition de deux conseillères, soit Lindsay Simard et Julie Paradis. Visiblement émotive face aux nombreuses réactions, Mme Simard a pris la parole. « Mes enfants jouent dans nos rues, jamais je n’aurais accepté un règlement qui me laisse croire que nos enfants ne pourraient plus jouer dans nos rues, assure Mme Simard. À la suite des réactions, j’ai analysé les documents et je peux comprendre les questionnements. Dans le processus, il n’a jamais été question de changer quoi que ce soit sur les mesures actuelles et il n’y a jamais eu de mauvaises intentions. Il peut arriver que le projet ait été mal expliqué, mal interprété ou mal compris. »
Les membres du conseil municipal assurent que le projet en est un pour assurer la sécurité des enfants, mais pour les parents, celui-ci est mal perçu. « On dirait que vous êtes rendus à dire, on a une solution donc il faut trouver un problème », mentionne un citoyen qui a pris la parole.
Une mère s’est aussi adressée aux membres du conseil. « Ce règlement restreint les endroits où peuvent jouer nos jeunes. En imposant spécifique pour le jeu, vous limitez leurs capacités à explorer et à interagir avec leur environnement. Vous les confinez dans un corridor », mentionne la mère.
Contraventions
Alors qu’un tollé a été causé en raison de l’article 12 de la réglementation qui stipule que toute personne qui contrevient à l’une ou l’autre des dispositions du présent règlement commet une infraction et est passible d’une amende minimale de trois cents dollars et d’une amende maximale de mille dollars, la réalité est tout autre.
L’agent Stéphane Quintal de la Sûreté du Québec à bel et bien indiqué à deux reprises que la loi prévoit qu’une personne de moins de 14 ans ne peut recevoir un constat d’infraction.
Le maire des Cèdres Bernard Daoust explique que la publication dans le bulletin municipal peut porter à confusion. (Photo: Steve Sauvé)
Intimidation
Du côté des élus, un temps a aussi été accordé pour faire le point sur une situation déplorable et qui ne peut passer sous silence. Tous les élus ont été victimes d’intimidations.
D’ailleurs, le maire des Cèdres, Bernard Daoust a fait une mise au point avant la fermeture de la réunion. « Dénigrer pour dénigrer sans chercher à comprendre les actions prises me fait dire qu’il y a des personnes qui ne cherchent qu’à détruire et à faire du mal plutôt que de construire, dit M. Daoust. Je trouve cela déplorable et injuste. Personnellement je prends le temps de vérifier. J’ai de la difficulté à comprendre que des personnes intelligentes ont lu des courriels dénigrants et qu’elles n’ont rien vérifié avant d’alimenter cette tornade au lieu de l’atténuer. Il y a des personnes touchées à différent niveau et elles le seront pour un temps illimité. Nous nous supporterons tous afin de sortir grandi et sans trop de séquelles de toute cette aventure. »