Des commerçants des Coteaux se questionnent sur les comptes de taxes reçus. Certains voient leur facture plus que doublée.
(Photo Steve Sauvé)
Propriétaire du salon de coiffure la Place, située sur la route 338 aux Coteaux, Anick Pilon voit son compte de taxes passer de 1070 $ à 2459 $. « C’est toute une augmentation, déplore Mme Pilon. C’est une hausse de 2 fois et demie. La Ville va mettre les commerces à terre. On me charge le même montant pour mon eau qu’un lave-auto. Ç’a aucun sens. La personne qui fait l’évaluation de mon commerce n’est même pas venue voir dans mon salon. Elle a pris la dimension du commerce et évalué le nombre de chaises en fonction de la superficie. »
Pas le seul commerce
Un autre commerçant rencontré tient un discours similaire. « J’ai fait le saut en ouvrant mon compte, dit le commerçant qui souhaite rester anonyme. Là, je n’ai pas le choix de payer si je souhaite poursuivre. Ce qui est fâchant c’est que la municipalité ne répond pas à nos questions. Il y a un autre commerçant dont le compte de taxes augmente de 10 000 $. »
Les commerçants rencontrés souhaitent avoir un peu de répit, mais surtout comprendre. « Depuis la COVID, tous les produits ont augmenté, même nos factures d’Hydro-Québec. Là, ce sont nos comptes de taxes qui explosent. Toutefois, nous ne pouvons pas refiler toutes ces hausses aux clients. Il faut aussi respecter la capacité des gens de payer. J’aimerais sincèrement que l’administration municipale justifie publiquement sa décision et qu’elle explique son schéma de classification. »
Les Coteaux s’explique
Du côté de la Municipalité des Coteaux, la directrice générale Pamela Nantais explique que l’ancien modèle pour fixer les taxes était désuet. « Il n’y avait pas de système de classification, indique Mme Nantais. Nous avions un retard considérable à ce niveau puisqu’il n’y avait pas de distinction de fait entre les commerces. Cependant, je profite de l’occasion pour mentionner que nous sommes à faire une révision sur les classifications et que la majorité des commerçants vont recevoir un ajustement à la baisse de leur compte de taxes. »
Dans le cas du salon de coiffure d’Anick Pilon, Mme Nantais souligne que si le commerce n’a pas le matériel estimé par la municipalité, qu’il est possible de contacter le service de l’urbanisme.