Après plusieurs années de travail et de représentation auprès du ministère de l’Environnement, la Municipalité de Saint-Zotique a entrepris le mois dernier, des travaux de dragage qui permettront aux plaisanciers de naviguer sans se soucier de la profondeur des canaux.
Les travaux doivent prendre fin au plus tard le 1er mars.
(Photo: Facebook Paul Forget Conseiller municipal du district 6 Saint-Zotique)
Réalisés au coût de 950 000 $, les travaux de dragage étaient une nécessité. Depuis plusieurs années, des plaisanciers affirmaient rester pris avec leur bateau en raison de faible niveau de l’eau. Or, cette réalité est maintenant terminée, et ce, à la plus grande joie du maire de l’endroit, Yvon Chiasson.
« C’est une belle victoire pour Saint-Zotique, dit M. Chiasson. Nous disposons d’un décret d’une durée de 10 ans pour effectuer ce genre de travaux. »
Les entreprises qui offrent ce genre de service ne courent pas les rues. C’est une entreprise basée à Trois-Rivières qui a obtenu le contrat. « En ce moment, il y a le canal de la 81e Avenue qui a été fait et un bout de celui de la 68e Avenue, explique M. Chiasson. Je trouvais que ça n’avançait pas vite, mais là, les travailleurs mettent les bouchés doubles. Il y a également des travaux qui ont lieu à l’extérieur de l’embouchure des canaux. Cette portion n’a jamais été faite dans le passé. »
Notons également que des travaux sont à l’horaire dans les prochains jours à l’intérieur du canal de la 65e Avenue.
Sécuritaire à la navigation
Au terme des travaux qui doivent obligatoirement prendre fin le 1er mars, en raison des normes environnementales, les canaux auront une profondeur de 5 pieds. « Nous avons l’autorisation du ministère pour creuser à 5 pieds avec une largeur de 30 pieds et sur une longueur de 400 pieds. Désormais, les plaisanciers n’auront pas à s’inquiéter. »
La profondeur des canaux, qui sont une valorisation pour la Municipalité de Saint-Zotique, posait problème. De nombreux citoyens ont jadis dénoncé la problématique. Le maire explique qu’il espère que cette fâcheuse situation fera maintenant partie du passé.
« Nous ne mettons plus de sable à la plage, insiste M. Chiasson. Cependant, nous ne contrôlons pas la direction des vents. Également, la vitesse des bateaux de marchandises déplace les fonds et ça crée aussi de l’érosion. Cela pourrait donc expliquer que les fonds aient été haussés. »
Dossier au BAPE
Dans le dossier disponible sur le site internet du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), il est indiqué que les sédiments provenant du ruissellement de surface et des courants littoraux s’accumulent à l’entrée et à l’intérieur de ces canaux, créant des hauts fonds qui rendent difficile la navigation de plaisance. Que le projet a pour objectif de réaliser, sur une période de dix ans, des dragages d’entretien permettant de maintenir les profondeurs minimales requises pour assurer une navigabilité sécuritaire.
Selon l’étude d’impact, le dragage des sédiments pourrait avoir des répercussions sur la profondeur et le relief des canaux et de leur embouchure avec le lac Saint-François. Au surplus, il pourrait amener une perturbation des terrains riverains. À cet égard, une expertise géotechnique serait mise en place afin d’établir la distance minimale de dragage à respecter par rapport aux murets de soutènement, et ce, afin d’éviter tout problème de stabilité. Des relevés topographiques et bathymétriques additionnels pourraient aussi être réalisés afin d’actualiser la superficie, la profondeur et le volume à draguer.
Les opérations de dragage occasionneront une remise en suspension de sédiments affectant temporairement la qualité de l’eau de surface par l’augmentation de la concentration en matières en suspension.