Depuis lundi, la Justice a, comme plusieurs autres services, entamé une reprise de ses activités. Nous vous rappelons que depuis le début de la pandémie, les Tribunaux n’entendaient que des demandes urgentes. Cette reprise des activités dans les palais de justice se fait de manière graduelle, en respectant les directives sanitaires et où les moyens technologiques sont plus présents. Le déconfinement de la Justice nous amène à vous rappeler que la communication, la tolérance et l’entente à l’amiable devraient primer encore en matière de garde d’enfants.
Pendant la pandémie, les jugements et les ententes de garde d’enfants doivent être respectés, et ce, en conformité avec les consignes sanitaires qui évoluent rapidement. Les parents sont libres de faire des ententes à l’amiable le temps de la pandémie et où le meilleur intérêt de l’enfant prime. Si les parents ont eu leur lot de soucis lors du confinement, il n’en demeure pas moins lors de cette période de déconfinement. Il serait maintenant tentant pour plusieurs parents de faire appel aux Tribunaux en présence de conflits.
Les parents doivent cependant s’attendre à ce que leur avocat démontre davantage d’ouverture d’esprit envers la situation de l’autre parent et qu’il fasse preuve de créativité dans la réalisation de solutions. Ils seront amenés à discuter de certaines nouvelles préoccupations avec l’autre parent; craintes liées à la contagion encore présente, au retour au travail de l’autre parent, au retour des enfants de l’autre conjoint dans une famille recomposée, aux rassemblements extérieurs, etc. Il importe de garder à l’esprit que même si les juges sont accessibles, il vaut mieux privilégier des ententes basées sur la coopération, car en période de pandémie, les parents n’ont pas besoin du stress supplémentaire.
La médiation familiale est ainsi un moyen accessible, souvent gratuit pour les parents et réconfortant en période de pandémie. Elle a été très en demande en début de confinement afin de faire les ajustements nécessaires dans les familles, alors la médiation s’avère également un moyen valorisé pour prévoir un plan de déconfinement selon les valeurs de la famille et ainsi éviter des frictions inutiles. Les médiateurs familiaux, qu’ils soient notaires, avocats, travailleurs sociaux, psychologues ou orienteurs, sont disponibles par visioconférence et/ou en personne, à leur cabinet aménagé selon les nouvelles normes sanitaires (panneaux protecteurs, matériel de désinfection, aucune attente dans la salle de réception).
Me Marie-Noëlle Vincent
Avocate, Conseillère juridique et Médiatrice Familiale
Karine Joly
Travailleuse sociale, Coach et Médiatrice Familiale
Dominique Lacelle
Notaire et Médiatrice Familiale
NB : Cet article se veut un outil de réflexion pour les parents et ne constitue et ne remplace aucunement un avis juridique.