Rigaud – Le directeur général de la ville de Rigaud, Maxime Boissonneault, cumule ces fonctions depuis août dernier et il est déjà en nomination pour un prix d’excellence Relève de l’Institut d’administration publique du Québec.
Maxime Boissonneault, entouré des membres de l’administration publique à Dunham, où il a cumulé les fonctions de directeur général pendant 14 mois avant d’occuper le même poste à Rigaud.
(Photothèque)
Le gestionnaire natif de Saint-Stanislas-de-Kostka est l’un des finalistes au Québec après avoir gouverné les villes de Dunham, de juin 2021 à août 2022, et maintenant Rigaud. Dans une entrevue publiée par l’IAPQ et intitulée « Le pédagogue des villes », l’auteur louange la méthode gagnante de Maxime Boissonneault pour dynamiser les municipalités : faire tomber les barrières hiérarchiques pour que tout le monde chemine ensemble.
Lorsque Maxime Boissonneault est devenu directeur général d’une municipalité pour la première fois, la trésorière de l’endroit avait alors le double de son âge… en années d’expérience. C’était en mai 2015 dans son patelin, à Saint-Stanislas-de-Kostka, et il devenait à 23 ans le plus jeune détenteur du titre au Québec.
« Son nom circule beaucoup dans le milieu municipal, où il cumule les succès et les éloges. Prendre sous son aile des structures mal en point, en tirer le meilleur pour ficeler des améliorations qui perdurent, obtenir l’adhésion enthousiaste du personnel en place, voilà ses forces. Inventif, il a le don d’ouvrir avec finesse les carcans parfois lourds de la bureaucratie pour les convertir en tremplins, toujours dans le respect des valeurs organisationnelles et de l’éthique », décrit-on dans le texte.
Inverser la pyramide des pouvoirs
Maxime Boissonneault mentionne que son but est de revisiter la hiérarchie du monde municipal afin d’installer une plus grande collaboration entre les employés. « Dans ma gestion participative, chaque membre possède beaucoup d’autonomie, comme un entrepreneur. En inversant la pyramide des pouvoirs, j’amène les équipes à se dépasser pour accomplir de grandes choses », de signifier le nouveau DG de la ville de Rigaud.
Parmi les quelques exemples de son style de gouvernance, Saint-Stanislas-de-Kostka a été désignée comme modèle d’excellence par l’Union des municipalités du Québec en 2019. Dunham, pour sa part, a été la première ville québécoise à se voir décerner le sceau Concilivi, qui reconnaît la conciliation famille-travail, en 2021.
Maxime Boissonneault a également reçu plusieurs honneurs, dont les mérites Positionnement stratégique 2017 et Gestion municipale 2019, remis par l’Association des directeurs municipaux du Québec. En septembre 2021, il obtenait la certification BonBoss avec une note exceptionnelle de 97 %. L’on peut comprendre pourquoi à la lecture de l’article de La Presse sur sa vision de la gestion, publié en août dernier.
« J’ai une fascination pour l’humain », confie celui qui carbure à la communication. « Voir des gens heureux m’apporte une grande satisfaction », ajoute M. Boissonneault. Cela vaut tant pour les membres de son effectif que pour les citoyens de sa localité, envers qui il est fortement engagé.
Cette carrière n’était pourtant pas tracée d’avance pour Maxime Boissonneault. Au départ, il se voyait… directeur d’école! D’où son baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire. « Mon domaine compte beaucoup de similitudes avec l’éducation », estime-t-il. « Accompagner les personnes, les aider au développement de leurs compétences, les amener à sortir de leur zone de confort… cela pose des défis, quel que soit le milieu. »
Le directeur général a acquis toute une expérience depuis ses débuts. S’il arrive encore que des gens le taquinent sur sa précocité, il prend les blagues de bon cœur. « Pour ajouter à ma crédibilité, mon front commence à se dégarnir », lance-t-il en riant.
À travers ses réussites, être finaliste au prix Relève d’excellence le stupéfie. « Je ne m’y attendais pas », admet Maxime Boissonneault, sans cacher sa joie. Une reconnaissance qui l’aide à confirmer qu’il est vraiment à sa place dans le monde municipal et qu’il est là pour de bon.