Lorsque la situation le permettra, le poste de péage de l’autoroute 30 reviendra en fonction. Mais, il ne faut pas croire que la gratuité actuelle n’a pas de prix.
Depuis le 25 mars dernier, il n’en coute plus rien aux usagers de la route pour passer le poste de péages de l’autoroute 30. C’est le ministère des Transports qui a pris cette décision puisque les services de perception des péages ne sont pas essentiels. Marc Desserrières, directeur général de A-30 Express, explique que le MTQ assumera la perte des revenus engendrée par la gratuité.
« Ce n’est pas A-30 Express qui a pris la décision, explique le directeur général de A-30 Express. Comme lors des inondations, dès que le péage a été aboli, une mesure de comptage des véhicules s’est mise en place. Quotidiennement, il y a 15 000 véhicules en moyenne depuis le début de la pandémie. Entre 15 et 20 % sont des poids lourds. »
Marc Desserrières refuse de dévoiler le montant qui sera facturé. Cependant, un calcul rapide permet de constater qu’il est question d’environ 70 000 $ par jour. « Ce qui est officiel c’est que depuis le début du confinement, il y a beaucoup moins d’usagers sur la route donc moins de passage au poste de péage », souligne M. Desserrières.
Puisqu’en date du 4 mai, cela fait 40 jours de gratuité, il est possible de présumer que la facture pourrait être supérieure à 3 M$. « Comme je disais, je n’ai pas tous les chiffres donc je ne peux rien divulguer. »
Lors de l’abolition des frais de péage, A-30 Express a mis fin temporairement à l’emploi de ses préposés. Ceux-ci ont reçoivent donc des prestations de l’assurance emploi ou l’aide du fédéral de 2000 $ par mois. « Dès que le péage sera rouvert, nous allons rappeler les préposées », confirme M. Desserrières