L’aide à la bonne place | VIVA MÉDIA Skip to main content

Le gouvernement fédéral a mis en place des mesures d’aide sans précédent pour faire face à la pandémie. Globalement, il faut saluer les programmes qui ont été mis en place rapidement alors que tous les partis politiques fédéraux ont contribué par des propositions ici et là.

Toutefois, force est de constater qu’au-delà des grandes lignes des programmes annoncées par le gouvernement Trudeau, on est loin de la coupe aux lèvres. Ainsi, il est difficile d’imaginer comment se traduiront les quelque 250 milliards de dollars que le fédéral pourra dépenser, selon le Directeur parlementaire du budget, pour couvrir l’ensemble des dépenses liées à la COVID-19.

Graduellement et en prenant toutes les précautions sanitaires recommandées, les commerces peuvent ouvrir, et ce, même dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). C’est certainement une bouffée d’air frais et une bonne nouvelle pour nos entrepreneurs qui font preuve d’une résilience exemplaire. Cependant, l’aide promise tarde à se concrétiser.

Claude DeBellefeuille

Par exemple, les PME de Salaberry-Suroît qui sont locataires font face à un programme d’aide au loyer extrêmement contraignant. Il faut non seulement convaincre les propriétaires d’immeuble d’appliquer au programme, mais surtout qu’ils s’y qualifient. Une simple lecture des critères du programme publiés par la SCHL, responsable de la mise en œuvre de la subvention, nous fait comprendre qu’au final, il sera difficile de voir la couleur de cet argent. Pendant ce temps, ce sont les entreprises qui dynamisent nos villes et villages qui n’ont pas accès à l’aide dont elles ont besoin.

Pour les aînés, une bonification de la pension de vieillesse ainsi que du Supplément de revenu garanti (SRG) a été présentée. Cette hausse est malheureusement temporaire et aucune indication n’a été donnée à savoir si elle sera prolongée. D’ailleurs, les chèques ne sont pas encore distribués. Pourtant, il y a urgence d’agir. On parle d’un délai de 8 semaines pendant que nos aînés ont aujourd’hui de la difficulté à payer leur épicerie de plus en plus onéreuse.

Le gouvernement tarde à répondre à d’autres questions légitimes. Les aînés qui bénéficient de ce montant voient leur revenu augmenter. Conséquemment, on pourrait s’attendre à ce que leur SRG soit réduit en 2021, ce qui serait inacceptable. On ne peut pas annoncer une bonne nouvelle qui en cache une mauvaise.

Avec mes collègues du Bloc Québécois, on travaille à ce que tout cet argent serve réellement à soutenir notre monde. Les Québécoises et les Québécois méritent que l’aide promise soit destinée à la bonne place.

Claude DeBellefeuille
Collaboratrice spéciale
Députée de Salaberry-Suroît

VIVA média

Entreprise de presse et de communication

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