Patrick Bousez, préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, demande au gouvernement du Québec, devant des maires des municipalités de la région, de protéger le Mont Rigaud et l’approvisionnement en eau potable des citoyens contre l’activité minière.
Patrick Bousez, préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges
Crédit photo: Steve Sauvé
« Ce n’est pas les mines qu’on ne veut pas chez nous, ce sont les risques associés aux mines », dit M. Bousez. Bien que les chances d’une activité minière soient minces, le préfet et les gens impliqués dans le dossier ne veulent pas prendre de risque. Rappelons que 18 des 23 municipalités de Vaudreuil-Soulanges s’approvisionnement en eau potable totalisant près de 100 000 personnes.
Jusqu’à présent, la MRC et ses différents partenaires ont investi, avec le gouvernement, près de 3,5 millions de dollars pour protéger 329 hectares sur le Mont Rigaud. Il nécessiterait un autre 25 millions afin de le protéger.
Selon M. Bousez, la santé publique et la loi sur la qualité de l’environnement doivent prévaloir. Rappelons que s’il y a un incident environnemental impliquant une contamination minière des nappes phréatiques, les résidents des municipalités seront touchés, de même que le futur hôpital de Vaudreuil. Pour la MRC, c’est un dossier de santé publique.
La bureaucratie semble être une cause de la stagnation du dossier. Près de trois ans après une demande auprès du gouvernement et une sortie dans les médias, la MRC a rencontré Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. Depuis, le dossier n’a pas avancé. « Actuellement, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles lance la balle au ministère de l’Environnement, affirme M. Bousez. Quand on adopte un schéma d’aménagement d’une MRC, tous les ministères doivent émettre leur avis et opinion. Le ministère de l’Environnement ne s’y est pas opposé » ajoute-t-il.
« Ce matin j’interpelle tous les candidats et candidates de tous les partis, particulièrement ceux à Vaudreuil-Soulanges, à se positionner en faveur de la protection de l’approvisionnement en eau potable de nos citoyens et en faveur de la protection du Mont Rigaud », affirme M. Bousez. Selon lui, un travail de collaboration devrait se faire entre les différents paliers gouvernementaux et les partis politiques. « Ceci ne devrait pas être un débat politisé », ajoute-t-il.
Le préfet de la MRC termine en rappelant le pouvoir discrétionnaire du gouvernement du Québec. Il l’encourage donc à émettre un décret afin d’éviter les délais d’un changement législatif.