À tort, les gens pointent régulièrement la centrale de Carillon lorsqu’il est question des inondations dans la région de Vaudreuil-Soulanges. La réalité est que cette installation est en fait un barrage au fil de l’eau.
En date du 19 avril à 10 h, le débit recensé à la Centrale de Carillon était de 6254 m3 par seconde d’eau qui était évacuée. (Photo: Steve Sauvé)
La Centrale de Carillon érigé entre les municipalités de Pointe-Fortune dans Vaudreuil-Soulanges et Saint-André-d’Argenteuil, dans les Laurentides. Elle produit de l’électricité avec le courant naturel de la rivière Outaouais. Elle n’a pas de réservoir en amont.
Par conséquent, le barrage peut ralentir un peu le débit de l’eau, mais n’a pas la capacité de la retenir dans un réservoir. Plus le débit de l’eau est important, et plus Hydro-Québec est dans l’obligation d’ouvrir les vannes. À moins d’un changement majeur, en 2019, Hydro-Québec confiait qu’un débit supérieur à 4000 m3 par seconde nécessitait des mesures d’urgence à la Centrale de Carillon.
Ne pas revivre 2019
En date du 19 avril à 10 h, le débit recensé à la Centrale de Carillon était de 6254 m3 par seconde d’eau qui était évacuée. Selon les statistiques disponibles, le débit était monté jusqu’à 9000 m3 par seconde en 2019.
« C’est moins pire cette année, précise une dame dont la résidence est voisine de la centrale. Il faut souhaiter que ça reste comme cela. Cependant, ce qui m’inquiète, c’est que nous n’avons pas reçu le fameux coup d’eau qui provient du Témiscamingue. C’est lui qui nous cause les inondations. »