« Il faut fermer les palais de justice », – Me Constantin Kiryakidis

Le juriste invite le ministère à revoir la procédure rapidement. « En ce qui concerne notre système de justice et notre profession juridique, sachez que les mesures qui ont été mises en œuvre ne suffisent pas et sont déficientes sur de nombreux fronts, expose l’avocat criminaliste. Nos robes d’avocats ne nous immunisent pas contre Coronavirus. Nos rabats ne nous protègent pas contre l’infirmité et la maladie. Les coronavirus et les pandémies ne font pas de discrimination entre la hiérarchie sociale ou l’étiquette de notre système juridique. Ces maladies nous rappellent à quel point nous sommes semblables, unis et fragiles.

Constantin Kiryakidis propose la fermeture des cours à travers le Québec pour une période de 2 semaines. « Un système de vidéoconférence, déjà mis en œuvre dans le nord du Québec, devrait rapidement être introduit et utilisé dans les affaires criminelles urgentes afin de réduire le risque de contagion et de respecter les droits constitutionnels d’un accusé. Procéder de telle façon signifierait que chaque individu serait à un lieu physique différent, et ne serait donc pas à proximité l’un de l’autre. Comme mentionné, cette technologie est disponible et est déjà utilisée quotidiennement dans des endroits éloignés partout au Québec. Si le coût est avancé comme argument pour ne pas mettre en œuvre de telles technologies, la réduction potentielle des dépenses de santé en raison de la propagation épidémiologique exponentielle de la pandémie offrira assurément un contrebalance. »

Toujours dans sa publication, Me Kiryakidis mentionne qu’il n’y a tout simplement aucune excuse pour ne pas utiliser cette technologie dans les circonstances actuelles. « La disponibilité généralisée de cette technologie nous rend insouciants et négligents dans notre inaction », conclut Constantin Kiryakidis.