Le lien qui unit un enfant à sa mère est habituellement très fort. Celui entre Josée St-Denis et son fils Thomas Bailey y est encore supérieur. L’adolescent de 14 ans a possiblement sauvé la vie de sa maman le 12 octobre alors que Mme St-Denis a perdu conscience pendant qu’elle conduisait sur l’autoroute.
Le dimanche 12 décembre est une date qui restera longtemps gravée dans la mémoire de la famille Bailey St-Denis. Ce matin-là, Thomas a reçu une visite inattendue, celle de la députée de Soulanges, Marilyne Picard. La dame politique est allée remettre à l’adolescent un certificat de bravoure.
Le 12 octobre vers 17 h 15, Thomas était en voiture avec sa mère sur l’autoroute 20 en direction ouest. L’adolescent venait de terminer une pratique de hockey avec son équipe du Collège Bourget et mère et fils regagnaient la maison. Pour une raison qui reste encore inconnue, Mme St-Denis a perdu conscience. « La seule chose que je me souviens, c’est d’avoir mis mon clignotant à la sortie de Coteau-du-Lac, dit la dame. Cependant, la voiture a continué puisque mon pied était toujours sur l’accélérateur. Thomas s’est aperçu de la situation puisque je ne lui répondais plus. »
Plutôt que de prendre panique, Thomas a agi en véritable héros. « À la vitesse que les automobilistes circulent sur l’autoroute, une mauvaise manœuvre et une tragédie aurait pu se produire. Or, Thomas a mis les feux d’urgence, il a réussi à prendre le contrôle des pédales et du volant et il a immobilisé notre voiture sur le côté gauche. Une fois l’auto arrêtée, il a composé le 911 afin d’indiquer qu’une ambulance était requise. »
Si le geste peut sembler anodin pour certains, la réalité parle d’elle-même. Premièrement, Thomas n’avait jamais conduit une automobile. De plus, il a réussi à prendre le contrôle et à immobiliser celle de sa mère tout en ne causant aucun accident sur une distance de 2,4 kilomètres, et ce, initialement en étant passager.
« Ma perte de conscience aurait pu créer une tragédie, explique Mme St-Denis. Par chance, il n’y est rien arrivé à personne. 30 secondes avant de perdre conscience, j’étais correcte. Nous jasions Thomas et moi. Je suis tellement fière de lui, de son courage et surtout de sa vitesse de réaction. Sans le savoir, à 14 ans, il est devenu un héros. »
Josée St-Denis conclut en insistant sur le fait que la vie est fragile et qu’il ne faut jamais sous-estimer les adolescents. « J’avais déjà une relation très fusionnelle avec Thomas. Mais, il m’a probablement sauvé la vie. Je ne sais pas comment se serait terminée cette triste journée s’il n’avait pas été là. »