Lorsque nous l’aurons traversée, la pandémie se sera avérée un drame humain et collectif sans précédent. Alors que l’ampleur de l’impact de ce virus et les répercussions de ses deux vagues étaient difficiles à prévoir au début de l’année, on constate néanmoins que le Discours du Trône offert par le gouvernement fédéral manque de vision, manque d’ambition.
C’est pourquoi le Bloc Québécois a non seulement voté contre le discours du Trône, hier soir, mais a surtout déposé un plan de relance pour se projeter dans l’après-pandémie. Notre plan se base sur les besoins exprimés sur le terrain dans toutes les régions du Québec, dont Salaberry-Suroît.
En effet, c’est après un vaste exercice de consultation à travers les régions du Québec que le Bloc Québécois est parvenu à mettre de l’avant un plan d’action qui se fonde sur le respect des intérêts du Québec, de ses champs de compétence, mais surtout, surtout, qui intègre les principes de relance verte. Ces éléments, pourtant cruciaux, sont tous absents de la vision libérale détaillée dans le Discours du Trône.
Je suis fière de nos propositions puisqu’elles se collent à la réalité quotidienne des citoyennes, des citoyens. On y fait des propositions pour accélérer le déploiement d’Internet haute vitesse partout, dans tous les villages, tous les rangs. On répond aux attentes des municipalités en matière d’investissement pour les infrastructures. C’est également l’occasion de mettre de l’avant nos propositions pour les aînés, non seulement pour leur santé, mais surtout pour leur pouvoir d’achat.
Justement, pour les aînés, il est nécessaire d’augmenter de façon permanente la sécurité de la vieillesse de 110 $ par mois dès 65 ans et adapter le supplément de revenu garanti pour ne pénaliser personne. On se rend compte que le gouvernement s’engage… mais pour les aînés de 75 ans seulement. Il crée donc là insidieusement deux catégories d’aînés.
Pour nos PME qui constituent le tissu économique du Québec, on se bat à leur côté depuis le printemps afin que les programmes de relance soient flexibles et qui permettent de couvrir les frais fixes. Surtout, nos PME méritent d’avoir l’accès aux programmes d’aide, alors que l’appareil gouvernemental est complètement congestionné. On parle de délai de traitement qui s’étire sur des semaines alors qu’on vit une situation d’urgence.
Autrement dit, le Québec s’est exprimé par ses acteurs de toutes les régions. Il a choisi. À nous d’agir. Le Bloc Québécois est au rendez-vous, jusqu’à ce que les Québécoises et les Québécois se dotent collectivement de tous les outils pour décider par nous-mêmes, pour nous-mêmes.
Claude DeBellefeuille
Collaboratrice spéciale
Députée de Salaberry-Suroît