Dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, des milliers de snowbirds reviendront au Québec. Plusieurs tentent même de devancer leur retour, mais le prix des billets d’avion est désormais très élevé.
Floride, République dominicaine, Cuba, Costa Rica et le Mexique, les destinations sont nombreuses lorsque vient le temps d’éviter l’hiver. Plusieurs Québécois se retrouvent pris avec une problématique inévitable pour revenir au Québec comme l’a demandé le premier ministre du Québec François Legault. Certaines destinations qui sont accessibles uniquement par la voie des airs et les billets d’avion viennent de connaitre une augmentation significative.
« Mon billet de retour est pour le 15 avril. Il m’a couté 515 $. Je me suis renseignée et c’est plus du triple que ça me coûterait pour devancer mon retour. Les prix ont explosé », indique Colette Desjardins, une résidente de Coteau-du-Lac.
La dame de 71 ans qui passe l’hiver avec son conjoint en République dominicaine mentionne qu’elle se trouve sans issue. « J’ai appelé mon assurance voyage, mais je dois payer. Il n’y a rien que nous pouvons faire. J’ai aussi appris que tous les gens qui sont partis du Canada après le 13 mars ne sont pas couverts si jamais ils attrapent le Covid-19. »
La Floride est sans contredit l’endroit de prédilection des Québécois qui souhaitent passer l’hiver au chaud. Sur la page Facebook, « Les SNOWBIRDS du Québec en Floride », les avis sont très partagés sur la nécessité pour les gens de rentrer.
« Le premier ministre a sûrement de bonnes raisons d’inciter les Snowbirds à revenir au Québec. Par contre, est-ce que ce n’est pas un couteau à 2 tranchants. Actuellement tous les Snowbirds en Floride qui ont une santé normale sans danger et qui sont encore couverts par leur assurance privée ne devraient-ils pas faire leur quarantaine en Floride au lieu de revenir par centaines et milliers au Québec et risquer d’encombrer les hôpitaux du Québec, car ils sont couverts par leur assurance privée. Si on a bien compris le gouvernement répète on craint de ne pouvoir fournir dans notre service de santé s’il y a augmentation. Les faire revenir n’est-ce pas la possibilité d’augmenter les risques de contaminations », interroge Roland Turgeon.
Sans assurance
En consultant les sites internet des différentes compagnies d’assurance médicale, il est possible de constater que le Covid-19 est désormais considéré comme un risque connu et non assurable en vertu de l’assurance annulation ou interruption de voyage. Cette information s’applique aux contrats souscrits ou aux voyages réservés à compter du 12 mars 2020.
