Les prochains jours seront cruciaux pour le Front commun. Un ultimatum vient d’être lancé envers le gouvernement. Une nouvelle séquence de grève se tiendra du 8 au 14 décembre, inclusivement.
Le Front commun n’entend plus à rire. D’ailleurs, il est question de la dernière séquence de grève. Par la suite, ça sera une grève générale illimitée qui sera déclenchée.
« Cela témoigne de notre sérieux et de notre détermination à arriver à une entente avant les fêtes, indiquent les porte-paroles du Front commun. Chaque fois, nous laissons place à la négociation, mais soyons clairs : nous maintiendrons la pression et poursuivrons notre stratégie qui consiste à déployer nos actions en crescendo. Et nous le ferons ensemble, en Front commun, et d’une seule voix! »
Cette séquence de grève annoncée dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des cégeps passera à l’histoire. Il est question de la plus longue séquence de grève du secteur public depuis 50 ans.
Les conditions de travail et les salaires sont les deux éléments qui ressortent lorsque l’un des 420 000 membres du Front commun prend la parole. D’ailleurs, le message semble avoir été compris puisqu’une partie importante de la population soutient les grévistes.
« Nos membres l’ont clairement senti sur les lignes de piquetage lors des trois jours de grève, la semaine dernière. Il se passe quelque chose au Québec, et le momentum est là, pour nos réseaux, pour les travailleuses et les travailleurs, pour les services et pour la population, font savoir les porte-paroles. Les pas de tortue sont insuffisants à cette étape-ci des négociations. C’est le temps d’ouvrir les moteurs, de faire descendre les mandats et d’arriver à un règlement à l’ensemble des tables de négociation. Tout est en place. Les organisations membres du Front commun ont même déjà prévu convoquer leurs instances respectives dans la semaine du 18 décembre prochain afin de faire le point sur la négociation et de s’assurer d’avoir une piste d’atterrissage, au besoin. »
Conciliation
Le Front commun et Québec n’ont pas la même vision dans ce conflit. Afin de tenter de dénouer l’impasse, le Front commun a fait une demande de conciliation, le 16 novembre dernier. À la table, les parties ont entrepris d’exposer chacune leur point de vue et de clarifier leurs positions. Les équipes de négociation accueillent favorablement ce changement, mais, selon les différentes centrales syndicales, cela n’exclut pas le besoin de maintenir la pression et de poursuivre la mobilisation pour que les choses progressent vers une entente concrète.