La tournée des maires faisant relâche cette semaine, VIVA MÉDIA a pris le temps de discuter avec Marie-Claude Nichols, députée provinciale de Vaudreuil. En plus d’aborder le sujet de la pandémie et de ses réalisations, Mme Nichols s’est confiée sur l’importance de faire de la place aux femmes en politique.
Photothèque
Marie-Claude Nichols, députée libérale, voit les premiers mois de la pandémie de la Covid-19 comme un superbe exemple de collaboration entre les partis politiques. Étant assise au salon bleu, elle a vu l’appel de François Legault aux partis d’opposition.
« Tout le monde contribuait à mettre les mesures en place, affirme-t-elle. C’était beau à voir, parce qu’on réglait les problèmes ensemble. Les chefs des oppositions rencontraient le premier ministre très souvent pour donner leur opinion et apporter des changements. »
Le travail sur le terrain a été essentiel pour que le gouvernement s’adapte à la nouvelle réalité selon la députée libérale. Elle donne l’exemple des salons funéraires qui n’étaient pas considérés comme services essentiels au début de la crise. C’est en communiquant l’information au premier ministre via son chef que les salons ont pu rouvrir pour aller chercher les corps des défunts et les préparer pour leur dernier voyage.
Un autre exemple énoncé par la députée est la situation des notaires.
« Le 13 mars, quand le premier ministre a annoncé la fermeture du Québec, les notaires n’étaient pas considérés services essentiels, explique Mme Nichols. Cependant, des gens étaient dans le processus d’acheter une maison. La transaction doit être notariée pour ne pas qu’elle tombe à l’eau. On a rapporté les préoccupations au gouvernement et cela a été corrigé rapidement. »
Le bureau de comté est devenu un véritable service essentiel, selon la députée de Vaudreuil. Après chaque point de presse du premier ministre sur la pandémie, elle recevait plusieurs dizaines d’appels. Les citoyens se demandaient comment les mesures annoncées allaient avoir un impact sur leur vie. Les employés et la députée ont travaillé fort pour répondre à toutes les questions des citoyens.
« Il y avait beaucoup de détresse psychologique, dit-elle. Ça fait plus de 8 mois que nous sommes dans cette situation et on voit les ravages de l’isolement. Les gens perdent leur emploi, s’isolent et dépriment en silence. C’est vraiment dur à voir, car on ne peut pas tout régler en tant que députée. »
Réalisation
Marie-Claude Nichols est particulièrement fière de son implication et des réalisations qu’elle a faites durant les deux premières années de son mandat. Le dossier du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges est un incontournable selon elle. La députée libérale a passé plusieurs années dans le gouvernement à faire en sorte que le projet aille de l’avant, peu importe le parti au pouvoir. Elle siège sur le comité de l’hôpital et veille à ce que l’échéancier soit respecté.
« Le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé qu’il voulait accélérer le projet de l’hôpital, s’exclame Mme Nichols. Je suis sortie dans les médias pour demander des explications, car le projet ne peut pas avancer plus vite. J’ai même eu la confirmation du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSMO) que le projet suit son cours et aucune accélération n’est possible. Il faut comprendre que c’est un projet colossal. »
La députée Nichols est aussi très fière de son implication dans le dossier du pont à étagement du chemin des Chenaux à Vaudreuil-Dorion. Surplombant la 40, le viaduc a été démoli par peur qu’il s’effondre. Elle a fait pression sur le gouvernement pour qu’il soit reconstruit le plus rapidement possible.
Les femmes en politique
Questionné sur le la place des femmes en politique, Marie-Claude Nichols sait qu’il y a encore de travail à faire. Elle croit que la politique reste un monde d’homme majoritairement.
Elle remarque que les femmes sont souvent tassées de postes importants quand elles font des erreurs. L’exemple de l’ancienne ministre de la Santé Danielle McCann remplacée par Christian Dubé a été mentionné durant la discussion.
« Je crois qu’on n’a pas laissé de chance à Mme McCann, affirme-t-elle. Elle a fait ce qu’elle a pu durant la pandémie et ça se voyait qu’elle voulait aider. C’est triste de la voir tasser du pouvoir et remplacé par un homme qui est compétent, mais pas drastiquement meilleur. »
Elle souhaite quand même apporter de l’espoir. Le parti qu’elle représente, le Parti libéral du Québec, a un caucus avec plus de femmes que d’homme. De plus, leur cheffe Dominique Anglade est une femme.
« Je crois que ça amène de la sensibilité dans notre groupe. On voit le jeu politique d’une autre façon et apportons des idées nouvelles sur la table. »
Avenir en politique municipale?
Plusieurs rumeurs envoyaient Mme Nichols à la mairie de Vaudreuil ou de L’Île-Perrot pour les prochaines élections municipales. Elle a voulu tuer une fois pour toutes les rumeurs en affirmant qu’elle va finir son mandat de députée de Vaudreuil quoiqu’il arrive.
Cependant, elle a tenu à ajouter qu’elle a commencé son aventure politique il y a 11 ans au municipal. C’est son premier amour et la politique provinciale n’est qu’un épisode dans sa vie. Elle veut finir sa carrière de politicienne au municipal c’est assuré.
