« J’ai été exclue du caucus de manière cavalière, exagéré et injuste », affirme Marie-Claude Nichols, députée indépendante de Vaudreuil. Après plusieurs jours de silence depuis son exclusion du cabinet fantôme, puis du caucus libéral, Marie-Claude Nichols est sortie de l’ombre le 1er novembre dernier en accordant des entrevues à certains médias nationaux. Aujourd’hui 2 novembre, elle accueille VIVA MÉDIA dans son bureau de circonscription à Vaudreuil.
Selon Marie-Claude Nichols, Dominique Anglade contactait les députés mardi dernier, après que ceux-ci avaient envoyé par courriel leurs choix de dossiers en tant que porte-parole. Mme Nichols a demandé, en ordre de priorité, les postes de 3e vice-présidence, les affaires publiques, l’habitation puis les transports. Rappelons que ce premier choix est traditionnellement octroyé à l’ancienneté et l’expérience du député. Dans ce cas-ci, Mme Anglade aurait brisé cette tradition. Pour Mme Nichols, la problématique relève de la méthodologie dans laquelle le processus s’est fait et le non-respect de la cheffe libérale. Elle rappelle que ce n’est pas la première fois qu’un député siège sans dossier de porte-parole.
Une relation tendue depuis quelque temps
C’est à travers les médias que Mme Nichols a appris son exclusion du caucus libéral : « C’est un statut qu’on m’a imposé, personne ne m’a appelé », explique-t-elle. Selon la députée indépendante, sa relation avec la cheffe libérale a commencé à être tendue depuis la course à la chefferie, n’ayant pas appuyé la candidature de Mme Anglade. Mme Nichols affirme que son investiture fut compliquée et que la cheffe aurait tenté de trouver un autre candidat pour la circonscription de Vaudreuil. Par ailleurs, depuis son exclusion du caucus, « le bureau de la cheffe s’est mis à couler plein d’affaires », dit-elle.
« On a tenté de nuire à ma réputation par une campagne de dénigrement, notamment en rapportant faussement à des journalistes que j’avais donné des contrats de 50 000 $ à 70 000 $ à une collaboratrice, alors qu’il s’agissait de deux mandats de recherche de 5000 $ », a écrit Mme Nichols dans une lettre envoyée aux membres du caucus libéral.
Marie-Claude Nichols, ne croyant plus en la cheffe libérale Dominique Anglade, ne reviendra pas au caucus tant que cette dernière y restera. La députée mentionne être blessée des agissements de la cheffe et de la façon dont elle s’est fait montrer la porte. « D’être la bouée de sauvetage du parti libéral, ça ne me dérange pas, mais pour Dominique Anglade, pour son leadership qui est déjà chancelant, qui prend des décisions précipitées et injustifiées, non », affirme Marie-Claude Nichols. « Le préjudice est double : on m’expulse du caucus puis on commence une campagne de salissage », poursuit-elle.
Marie-Claude Nichols rassure les citoyens
« Je suis une vraie libérale pure », affirme Mme Nichols. Même si elle est députée indépendante, elle assure continuer le travail sur les dossiers à Vaudreuil. Les députés indépendants ont un temps de parole prévu au Salon bleu à l’Assemblée nationale et participent à un tour de questions.
Mme Nichols explique qu’elle est présente dans toutes les commissions parlementaires et que pour travailler, elle n’a pas besoin d’un parti. « Il y a une certaine liberté qu’on n’a pas quand on fait partie d’une équipe », ajoute-t-elle. Cependant, elle reste ouverte à une réintégration au caucus libéral dans un contexte où Dominique Anglade quitterait son poste. La députée indépendante affirme que les citoyens ont perdu temporairement un côté libéral.
Son message aux citoyens : « Soyez patients, selon moi c’est temporaire ».
Maintenant, son message à la cheffe libérale Dominique Anglade : « Pars le plus rapidement possible, tu fais beaucoup de dommage au parti libéral ».