Impliquée depuis plusieurs années dans le dossier du futur Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, Marie-Claude Nichols tient à rappeler la ligne du temps de ce projet qui fera une grande différence dans la vie des citoyens de la région.
La députée sortante de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols tient à rappeler que le futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges a été confirmé par le PLQ. (Photo Steve Sauvé)
C’est en discutant avec une citoyenne qui doit se rendre toutes les semaines à l’Hôpital du Suroît pour faire de la dialyse que Mme Nichols s’est remémorée que ce projet est à la base même de mon implication en politique québécoise. Rappelons-nous de l’histoire de ce grand projet.
« J’ai commencé à m’impliquer pour l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges en 2009, là titre de mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, explique Marie-Claude Nichols. Déjà, à l’époque, on voyait l’importance d’un tel établissement et à quel point il était nécessaire pour les citoyens de la région. »
En 2010, le ministre de la Santé constate la nécessité d’un hôpital dans la région. Il demande aux 23 élus de la MRC de se concerter afin de soumettre une liste de terrains qui remplirait de nombreux critères. Après de longs échanges et vérifications, le terrain a été choisi.
Le PQ désintéressé par le projet
« Changement imprévu, le PQ arrive au pouvoir avec un désintéressement assez flagrant pour le dossier. La construction de l’hôpital a stagné pendant tout le règne de ce parti », souligne la députée sortante de la circonscription de Vaudreuil.
Puis, sont arrivées les élections de 2014 où Marie-Claude Nichols s’est présentée comme candidate au PLQ avec, comme premier enjeu électoral, l’hôpital de Vaudreuil-Soulanges.
« Dès les premières semaines dans mon nouveau rôle de députée de Vaudreuil, j’ai ramené à l’avant-plan le projet. Mais, puisqu’il avait été mis sur la glace par le parti précédent, il fallait à nouveau réévaluer les différents emplacements proposés et voir si l’option sélectionnée était toujours viable. En 2016, nous avons officialisé publiquement le site du futur hôpital. »
Construction sur 10 ans
La construction d’un hôpital d’une telle envergure est évaluée à 10 ans. « Il fallait absolument protéger la construction de notre hôpital. Avec ma collègue de Soulanges, Lucie Charlebois, nous avons adopté un décret officiel, stipulant l’avancement de projet obligatoire peu importe le parti en place. Pendant les deux années suivantes, nous avons passé à travers la phase de démarrage du projet. Nous avons aussi installé le bureau de projet de l’hôpital dans les locaux justes en face du terrain. »
La CAQ, du crédit politique, mais peu de résultats
Dans le cadre de l’élection de 2018, le gouvernement a été formé par la Coalition Avenir Québec. Or Marie-Claude Nichols a gardé l’œil sur ce projet, et ce, même si elle s’est retrouvée dans l’opposition.
« En décembre 2018, j’ai eu vent que les dirigeants de ce nouveau gouvernement tentaient de réévaluer le lieu officialisé quelques années plus tôt. C’était hors de question qu’on retourne en arrière et qu’on repousse encore l’échéancier de notre hôpital. Heureusement, ils se sont rétractés. Puis, en 2020, la construction de l’hôpital est mentionnée dans un projet de loi du gouvernement actuel nommé « accélération de certains projets d’infrastructure ». Malheureusement, plutôt que d’accélérer le processus de construction, les délais se sont allongés et nous avons maintenant un retard d’au moins six mois sur l’échéancier déposé dans le décret de 2016. »
En 2021, la CAQ a décidé de faire une première pelletée de terre symbolique, à laquelle Marie-Claude Nichols n’a pas été conviée. « Ce parti, qui n’a fait que très peu pour faire progresser la construction de l’hôpital, souhaite maintenant s’approprier le projet sur lequel nous avons travaillé si fort. Quand je dis NOUS, je pense aux 23 élus de la MRC, au personnel, au comité citoyen, et tous ceux qui se sont mobilisés. »
Mme Nichols conclut en précisant qu’elle se représente comme candidate pour les citoyens qui ont besoin de cet hôpital, pour les parents qui auront plus facilement accès aux services pour leur enfant malade, aux aînés qui auront des services de proximité et aux femmes enceintes qui n’auront pas à craindre d’accoucher dans la voiture en tentant de se rendre à un hôpital plus éloigné.
« Si je fais de la politique, c’est pour les gens d’ici et non pas, comme le font certains adversaires, pour s’approprier des projets pour lesquels tellement de gens ont mis des efforts. Merci à tous ceux qui se battent pour la construction d’un hôpital dans la région depuis des dizaines d’années. À vous tous, qui avez permis de concrétiser ce projet, je vous lève mon chapeau bien haut. »